La situation d’extrême saturation atteinte par la décharge publique de Mindoubé, où sont dépotées chaque jour 500 tonnes d’ordures ménagères, nécessitait des solutions urgentes. En effet, le mercredi 15 février dernier à 2 heures du matin, la Société de Valorisation des Ordures ménagères du Gabon (SOVOG), réalisant l’impossibilité pour ce site d’en accueillir d’autres, avait décidé logiquement d’y arrêter de nouveaux dépotages. Avec pour conséquences de voir Libreville crouler sous des immondices et l’aggravation des problèmes de santé.
Déjà, depuis l’arrêt du dépotage des ordures qui a mis les dizaines de camions chargés des ordures en rade tout le long de la route qui mène à la décharge (depuis la base de Mindoubé), les populations de ce quartier, après avoir supporté deux jours durant les fortes odeurs pestilentielles qui s’en dégageaient, se sont révoltées en décidant de barrer la route. Le risque d’une contagion de ce comportement dans les autres quartiers où commençaient à poindre les gros risques de pollution du fait du non-ramassage des ordures deux jours durant, a été pris en compte par les pouvoirs publics.
Le vendredi 17 février dernier, à l’issue d’une audience que leur a accordée le Maire de la Commune de Libreville, Jean-François Ntoutoume Emane, les responsables de la SOVOG dont le PDG, Dominique Auroy, et le DG, Traoré Mantion, ont souscrit à l’engagement de deux solutions provisoires, susceptibles de décanter la situation difficile de la décharge de Mindoubé, qui a des répercussions redoutables sur la santé des populations.
Il s’agit dans un premier temps, de préfinancer la déviation du cours de la Lowé (rivière qui borde la décharge), afin d’aménager une superficie suffisante pour un dépotage pouvant tenir pendant au moins 7 mois.
L’autre solution, qui passerait aussi par un engagement de préfinancement de la part de la SOVOG, consiste à déguerpir des habitations situées en aval du site de la décharge actuelle en vue d’une extension permettant à la poursuite de l’exploitation de celle-ci.
Mais, pour provisoires (mais salutaires) qu’elles soient, ces initiatives ne peuvent se substituer au grand projet de délocalisation envisagé, qui devrait permettre une réelle impulsion du problème du ramassage des ordures et leur valorisation à Libreville.