Auteur de trois des quatre buts de l’AS Saint-Etienne, mercredi contre Lorient (4-2), l’avant-centre gabonais Pierre-Eymerick Aubameyang paraît changer de statut cette saison après avoir connu plusieurs clubs dont l’AC Milan alors qu’il n’a que 22 ans.
« C’est magnifique et vraiment un moment rêvé », s’est-il réjouit après la victoire des Verts, un match au cours duquel il a marqué du pied droit, du gauche et de la tête.
Fils de Pierre Aubame-Eyang (Aubame), ancien défenseur de Laval, Toulouse ou Le Havre, Toulouse, Nice et Rouen, en France, l’avant-centre des Verts a suivi le parcours de son père qui l’a même mené jusqu’en Colombie et en Italie avant de signer chez les jeunes de l’AC Milan en 2007 sans jamais jouer en Série A.
Sous contrat avec le club milanais, il a toutefois rapidement été prêté à Dijon (L2, 2008-2009, 39 matches, 10 buts) puis à Lille et Monaco avec une réussite moindre, jusqu’en janvier 2011 avant de rejoindre Saint-Etienne, là aussi sous la forme d’un prêt.
Depuis, « Aubame » a définitivement été transféré avec un contrat de quatre ans et demi lors de la dernière trêve hivernale et pour l’heure, l’attaquant justifie la confiance accordée par l’ASSE avec dix buts au compteur en Ligue 1.
« J’étais confiant en débutant le championnat mais j’aurais eu un peu de mal à imaginer atteindre ce total à ce moment de la saison. Cette année, j’ai beaucoup de détermination et d’envie de prouver des choses, que je suis un buteur alors que j’avais été bien critiqué pour mon manque de réalisme auparavant », reconnaît-t-il.
Avant le match contre Lorient, mercredi, « PEY » avait la particularité d’avoir marqué sept fois exclusivement à l’extérieur dont une dernière à Toulouse, il y a dix jours (1-0). Il avait néanmoins inscrit deux buts à Geoffroy-Guichard en Coupe de la Ligue face à Bordeaux et Lyon.
L’homme à la crête et aux étoiles sur le crâne, qui a conservé le ballon de son premier triplé en professionnel, est actuellement dans une bonne forme après s’être illustré à la Coupe d’Afrique avec l’équipe du Gabon, quart de finaliste (une passe décisive en quarts de finale et trois buts en phase de poules).
Pour l’heure, Pierre-Eymerick Aubameyang ne semble pas souffrir d’un contre-coup lié à un état de fatigue ou à la différence de température entre l’Afrique et ses températures tropicales et celles souvent négatives qui règnent encore en France.
« Je pense, et j’espére me tromper, que lorsque l’on sort d’une compétition internationale avec tout ce que cela engendre comme investissement personnel, il y a une débauche de concentration et d’énergie qui, à un certain moment, va se faire ressentir mais je ne sais pas à quel degré », note l’entraîneur Christophe Galtier.
En ce moment, celui-ci profite pleinement de l’efficacité de son attaquant que le club a su mettre en confiance.
« Il doit progresser dans tous les secteurs, avoir encore plus de présence dans la surface. Cela viendra avec les matches et l’expérience. Il doit trouver encore plus de justesse dans son jeu, ne pas confondre vitesse et précipitation. Mais il s’améliore, sa marge de progression est intéressante. Il y a eu une prise de conscience chez lui par rapport à son potentiel », souligne encore Galtier.