Cent quatorze mineurs sont en prison au Gabon dont 65 à la prison centrale de Libreville plus connue sous le nom de « sans famille ou prison de gros bouquet », a annoncé jeudi à Libreville la ministre gabonais de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Célestine Oguéwa Bâ.
La ministre a fait cette annonce à l’occasion d’un atelier sur un projet d’insertion et de réinsertion sociale et professionnelle des enfants vulnérables ou en conflit avec la loi. L’atelier est organisé par le gouvernement gabonais en collaboration avec l’UNICEF.
Mme Oguéwa Bâ n’a pas donné plus d’informations sur les conditions de détention de ces mineurs, mais des ONG locales ont souvent déploré le fait que les mineurs soient incarcérés dans les mêmes cellules que les adultes. Il n’y a pas de prison pour mineurs au Gabon où les conditions de détention sont globalement exécrables.
L’atelier ouvert jeudi a pour but d’offrir des formations courtes et qualifiantes à ces jeunes afin d’assurer leur insertion sociale et professionnelle une fois sortis du milieu carcéral.
La phase pilote du projet débutera inéluctablement avec les détenus de la prison centrale de Libreville avant de s’étendre dans tout le pays.