Niakaté T, 13 ans, de nationalité malienne, qui espérait venir vivre chez son oncle après la mort de son père, rapporte notre consœur « L’Union », se retrouve aujourd’hui dans un foyer conjugal, chez son hôte, Mahamadou Cissé, Malien, la trentaine.
Ce dernier était allé l’accueillir à l’aéroport de Libreville, avant de rallier Mouila, capitale provinciale de la Ngounié (sud), où il était employé comme gardien de nuit chez un particulier. Arrivé à destination, il aurait exprimé ses désirs charnels. Mais celle-ci, pucelle, se serait montrée réfractaire aux ébats amoureux.
Pendant deux mois, indique une source autorisée, Niakaté aurait repoussé les assauts sans cesse répétés de son hôte. Excédé, Mahamadou Cissé est passé à la vitesse supérieure en commettant des viols successifs sur la mineure. Cette dernière, ne sachant ni préparer, ni repasser le linge, c’est Mahamadou lui-même qui accomplissait les tâches ménagères. Quand il vaquait à ses occupations, il enfermait la gamine à double tour dans la maison.
Cette situation a duré jusqu’au jour où les autorités judiciaires, saisies par une personne de bonne volonté, ont fini par interpeller Mahamadou Cissé le 15 février dernier. Les faits étant avérés, il a été aussitôt placé en détention préventive à la prison provinciale de Mouila. Les examens gynécologiques réalisés attestent la perte récente de la virginité de la gamine.
Selon des témoignages dignes de foi, la mère de Mahamadou Cissé qui vit au Mali se serait rapprochée de celle de Niakaté T. pour proposer un bon mari à sa fille qui n’est autre que son fils qui vit au Gabon et qui jouit d’une bonne situation sociale. Cette proposition, a-t-elle argumenté, a pour but de lui alléger les charges d’entretien et d’éducation qui reposent sur ses épaules à la suite du décès de son mari.
Une fois le marché conclu, Mahamadou Cissé aurait envoyé une forte somme d’argent à sa mère au Mali pour régler tous les détails de l’accord. Une partie de ce fonds aurait été remise à la mère de la petite, qui a finalement accepté d’envoyer sa fille en mariage chez Mahamadou Cissé.
Ce dernier ne connaissant pas l’adolescent, c’est sa mère qui en fit la description afin qu’il puisse l’identifier à l’arrivée à Libreville. A l’arrivée, ils ont échangé quelques mots en langue vernaculaire. Mais, la gamine a marqué sa surprise et lui aurait dit sa surprise. Elle pensait, en effet, venir habiter chez son oncle, c’est-à-dire un des frères de son défunt père.
La loi 9/2004, relative à la prévention et à la lutte contre le trafic des enfants au Gabon interdit à toute personne physique ou morale de conclure une convention ayant pour objet d’aliéner, à titre onéreux ou gratuit, la liberté d’un enfant. L’article 250 du code pénal gabonais, réprime le viol sur mineure de moins de 15 ans.