L’interdiction de circuler sur un pont menace de plonger les habitant de Libreville dans une grave pénurie des denrées alimentaires, se plaignent les commerçants, interrogés ce jeudi par un correspondant de l’Agence de presse Xinhua.
Sur une récente décision du ministre des Travaux publics, les camions de poids lourds sont désormais interdit de circuler sur le pont de Kango situé sur la route nationale N°1, unique voie reliant Libreville, la capitale du Gabon au reste du pays.
Devant le pont qui menace de s’écrouler, de nombreux camions chargés de billes, ainsi que des denrées alimentaires sont à l’arrêt depuis plus d’une semaine.
L’approvisionnement de la capitale est très gravement perturbé. Les bananes, taros, fruits et légumes importés du Cameroun, pays voisin du Gabon, ou venus du Gabon profond, n’arrivent plus au rythme habituel à Libreville, le principal centre de consommation du pays.
L’ex-ministre des Travaux publics Léon Nzouba, muté au ministère de la Santé, a suggéré le transfert de ces marchandises vers Libreville par train.
Mais les camions doivent parcourir une centaine de kilomètres pour rejoindre la gare ferroviaire. Personne ne s’est engagé à payer le coût supplémentaire du train.
Dans l’immédiat, les routiers ont imaginé un transbordement de la marchandise par des petits camions. Ceux-ci transfèrent les produits vers la capitale où la pénurie se fait sentir.