L’entrée de l’hôtel particulier du 51 rue de l’Université, valorisé 100M€ (©dr)
La justice pourrait s’intéresser au patrimoine des deux chefs d’Etat et de leur famille, qui ont multiplié les acquisitions immobilières au cours des dernières années, notamment dans les beaux quartiers parisiens. Plusieurs dizaines de millions d’euros sont en jeu.
L’enquête sur les « biens mal acquis » progresse. Quinze jours environ après la perquisition du « pied-à-terre » parisien de Téodorin Obiang, l’un des fils du président de la Guinée équatoriale (un hôtel particulier de 5 000 m² avenue Foch), Le Parisien révèle vendredi que les familles d’Ali Bongo et Denis Sassou-Nguesso, présidents, respectivement, du Gabon et de la République du Congo, pourraient « prochainement » être « inquiétées par la justice ». En cause, notamment, le pharamineux patrimoine immobilier accumulé par les deux dirigeants, et l’origine des fonds qui ont permis leur acquisition.
63 biens immobiliers en France
Une enquête de police réalisée fin 2007 avait établi que la famille d’Omar Bongo possédait notamment trente-neuf biens immobiliers en France, d’une valeur, à l’époque, de 21,8 millions d’euros. Le patrimoine immobilier des Sassou-Nguesso, lui, se composait de vingt-quatre biens, évalués à un peu moins de 8,3 millions d’euros à fin 2007. « Depuis ce patrimoine a évolué, écrit Le Parisien. Des biens ont été vendus, d’autres achetés ». Le quotidien évoque l’existence de biens somptueux en province mais se concentre sur Paris et sa proche banlieue. Il dresse la liste des appartements et hôtels particuliers « les plus spectaculaires » détenus par les deux chefs d’Etat, « principalement concentrés dans l’Ouest parisien et le fameux Triangle d’or des 7ème, 8ème et 16ème arrondissements » – sans surprise les plus chers de la capitale. (Retrouvez les prix de l’immobilier dans les vingt arrondissements de Paris dans nos pages villes).
100 millions d’euros rue de l’Université
Pour la famille Bongo, on recense dix biens, dont le plus spectaculaire est certainement cet hôtel particulier du 51 rue de l’Université, dans le 7ème, évalué à 100 millions d’euros à lui tout seul. Non loin de là, aux 15 et 19 de l’avenue Rapp, deux appartements de 284 et 342 m² sont estimés à 2,6 et 3,1 millions d’euros respectivement. Un peu plus au nord, au 4 rue de Baume, dans le 8ème arrondissement, un autre hôtel particulier est listé au prix de 18,9 millions d’euros. La valeur cumulée des dix biens cités par le quotidien dépasse les 130 millions d’euros. Le palmarès un peu moins spectaculaire pour le clan Sassou-Nguesso, qui comprend tout de même six biens valorisés 9,45 millions d’euros en tout. Dans le lot, un hôtel particulier de 7 pièces et piscine intérieure boulevard du général Kœnig, à Neuilly sur Seine (3,15 millions d’euros), et un appartement de 9 pièces au 63 avenue Niel, dans le 17ème arrondissement (2,47 millions d’euros).
La plainte pourrait être étendue
Interrogé par Le Parisien, William Bourdon, président de l’association Sherpa et avocat de Transparency International (l’ONG à l’origine de la plainte qui a abouti à l’ouverture de l’enquête en cours), il ne fait pas de doute que ces biens ont été « acquis dans une absolue tranquillité juridique, avec de l’argent qui ne peut évidemment pas être le fruit du labeur de ces chefs d’Etat et de leur famille. […] Cela correspond à l’évaporation des deniers publics ».
La plainte pourrait être élargie à d’autres dirigeants, dont Abdoulaye Wade, le président du Sénégal, et son fils Karim, « qui possèderait un appartement estimé à plusieurs millions d’euros à l’angle de la rue Emile-Meunier et de la rue des Belles-Feuilles », dans le 16ème arrondissement de Paris, poursuit l’article.
Emmanuel Salbayre – ©2012 LaVieImmo.com
Oui! Sassou et Bongo ayant eu les mêmes femmes, les mêmes combines, ce que les banques françaises ne disent pas, c’est que une grosse partie du magot roupilles dans les escarcelles des dignitaires de l’UMP et apparentés. J’avais déjà écrit un article sur Gabonlibre.com lorsque je m’adressais à la porte-parole d’Ali Bongo, Florence Mezui. Je lui disais tout de go qu’elle ne sait pas ce qu’elle disait, les enquêtes se poursuivaient et, à Pascaline Mferri dans sa »Mferritude »en lui adressant une lettre ouverte, je lui disais également de ne pas croire que son père Bongo lui disait tout. Bongo avait la manie de convoyer du magot par le canal d’autres personnes, à partir de Brazzaville. Même là, d’autres copines de Bongo à Brazzaville ne sont même pas citées, bien qu’il n’aitpas eu d’enfant avec ces femmes. Elles sont également bénéficiaires des biens mal-acquis. Cependant les Bongo Blancs ne sont jamais cités. Wait aind see!