Dans le nord du Mali, les combats entre l’armée et les rebelles touaregs du MNLA, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad, se poursuivent. Depuis la mi-janvier 2012, plusieurs dizaines de milliers de Maliens ont fui leurs villages pour se réfugier dans les pays voisins comme au Burkina Faso. Ce lundi 5 mars 2012, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, le colonel Djibril Bassolé, s’est rendu à Bamako où il a été reçu par le président malien auprès duquel il a plaidé pour un cessez-le-feu immédiat, alors qu’il est difficile d’avoir des informations sur la situation sur le terrain.
La zone militaire de Tessalit est, de l’avis de tous, une zone stratégique. Située à la frontière algérienne, elle est un observatoire régional idéal, très convoité depuis des années par des puissances étrangères. Les deux parties en présence ont déployé sur le terrain d’importants moyens militaires. Depuis plusieurs semaines, le MNLA encercle le camp d’Amachach, situé à quelques kilomètres de la ville de Tessalit.
A l’intérieur du camp se trouvent toujours des militaires maliens mais aussi leurs familles. L’objectif de l’armée malienne est double : faire tomber la barrière MNLA, qui entoure cette zone, et fournir aux soldats du ravitaillement en vivres et en armement. La semaine dernière, d’importants renforts loyalistes sont arrivés sur place, conduits par les colonels Gamou, Ould Meidou, et Dacko.
Après plusieurs jours de guerre des nerfs, des combats ont éclaté ce week-end entre ces renforts maliens et le MNLA à une trentaine de kilomètres du camp. Selon le MNLA, les combats ont été très violents, les renforts maliens auraient quitté la zone, laissant aux mains des rebelles d’importants moyens militaires. Des informations démenties par le bureau de presse de l’armée, qui confirme seulement que l’armée malienne a toujours le contrôle du camp d’Amachah et que les opérations sont en cours.