En présentant et en offrant des rudiments de gestion du plan stratégique Gabon Emergent le 6 mars 2012 aux responsables (secrétaires généraux et directeurs généraux) de l’administration gabonaise à la Présidence de la République, Ali Bongo a mis un troisième petit caillou blanc dans les chaussures du premier ministre fraichement nommé, Raymond Ndong Sima.
Le premier petit caillou blanc a été mis dans les chaussures du premier ministre sortant Paul Biyoghe Mba ; il a consisté en la réduction de façon drastique des missions du gouvernement et à la création des agences rattachées à la présidence de la République. Ce qui a pour conséquence le changement de modèle institutionnel de l’Etat gabonais.
Cette manœuvre qui rappelle le changement constitutionnel de 1966 imaginé par le tristement célèbre Jacques Foccard, et qui avait pour but de mettre Albert Bernard Bongo au pouvoir en obligeant Léon Mba à se présenter à l’élection présidentielle de 1966 avec un vice président successeur constitutionnel selon le modèle américain, contribue à détruire le modèle d’Etat gabonais et par ricochet, empêcher Raymond Ndong Sima de conduire la politique de la nation.
Faut-il rappeler à l’intention de nos compatriotes que la constitution gabonaise en son article 28, stipule que le Gouvernement conduit la politique de la nation, sous l’autorité du Président de la République et en concertation avec lui ; et qu’il dispose, à cet effet, de l’administration?
En autorisant un dénommé Victor Ndiaye, son conseiller spécial, qu’assistait le professeur Seck Tidiane, de convoquer l’administration gabonaise à la présidence de la République pour organiser une rencontre de présentation de son plan stratégique, malgré la présence du Secrétaire Général du gouvernement, Pacôme Moubelet Boubeya, Ali Bongo viole tout simple la loi. L’usage aurait voulu que ce soit la primature qui organisât cette rencontre.
Le deuxième petit cailloux blanc, nous l’avons écrit, c’est l’assemblée nationale qui, sans engager une réforme, ne facilitera pas le magistère de Ndong Sima.
Est-ce un acharnement si on dénonce les violations répétées de la loi par Ali Bongo ?
Les pédégistes et certains de ses supporters fanatisés le pensent, ce n’est pas notre cas.
PETIT-LAMBERT OVONO