La ville de Mouila s’est réveillée ce matin de lundi avec une nouvelle sordide, celle d’un groupe de bandits qui, à bord d’un Mitsubishi Pajero de couleur grise, a molesté dans la nuit de dimanche à lundi dernier, un compatriote, Cédric Mbatsi, le privant d’une partie de sa langue.
La victime, Cédric Mbatsi, Gabonais de 32 ans, sans emploi et résidant au quartier ‘’Ngoyina’’ dans le premier arrondissement de Mouila, est tombé dans le piège tendu par un gang aux environs de 21 heures entre l’église Saint-Kisito et l’agence Hitu transport, non loin du carrefour Ndendé dans le deuxième arrondissement. Il longeait les pas à cette heure de la nuit sur l’axe de l’Eglise vers le Centre médical de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), lorsqu’il aperçoit un véhicule gris s’avançant vers lui. Le Pajero s’immobilise à son niveau et six hommes en descendent, le sommant de monter à bord, ’’sinon il est cuit’’, a-t-il expliqué avec peine au journaliste sur son lit de l’hôpital, où il est interné.
Il n’a pas eu le temps de relever la plaque d’immatriculation, seuls la marque, la couleur et le nombre de personnes. C’est son refus catégorique qui va obliger ses bourreaux à décider autrement, pisqu’ils vont descendre manu militari, comme dans un film western et vont le soulever puis balancer dans la malle de leur ’’voiture de mort’’. Il ne s’est plus rappelé de la direction qu’ils ont prise, seulement, il a été molesté et forcé à ouvrir la bouche, avant que l’on ne lui tranche une bonne partie de la langue. Leur forfait commis à moitié (sans doute ils n’avaient besoin que de cette partie humaine), ils l’ont abandonné, selon toujours ses déclarations à peine audible. Cédric Mbatsi a été conduit au Centre hospitalier régional de Mouila (CHREM) pour des soins, alors que des bruits courent que cette partie du corps se traite difficilement. Les bandits quant à eux, ils se sont volatilisés dans la nature, leur véhicule avec. Voilà qui repose le problème d’insécurité des personnes, après des enlèvements et meurtres récents perpétrés dans la paisible ville d’antan de Mugumi (sirène protectrice). Ces gestes seraient sans doute liés aux pratiques prohibées.