Elle a quitté la terre des hommes il y a maintenant trois ans et même si elle est controversée dans certains milieux, Edith-Lucie Bongo Ondimba aura marqué de sa présence la vie publique gabonaise durant les deux dernières décennies de vie d’Omar Bongo. Petit récapitulatif de son legs.
La famille Bongo Ondimba a organisé, ce mercredi 14 mars à la cathédrale Sainte Marie de Libreville, une messe d’action de grâce en la mémoire d’Edith-Lucie Bongo Ondimba. Même si on notait une diminution de l’assistance par rapport aux années précédentes, quelques centaines de personnes ont pris part à cet office religieux.
Emmenée par Pascaline Mferry Bongo, la famille Bongo Ondimba a été très remarquée à cette messe donnée par l’archevêque de Libreville, Mgr Basile Mve Engone. On notait également la présence de nombreuses personnalités de la scène politique nationale. Entre autres, Rose Rogombé, Guy Nzouba Ndama, Faustin Boukoubi, Ida Reteno Assonouet, Emmanuel Issozet Ngondet, Jean François Ndongou ou Michel Essonghé.
Femme engagée et de conviction, Edith-Lucie Bongo Ondimba, décédée le 14 mars 2009 à Rabat (Maroc) et inhumée le 22 mars de la même année à Edu au Congo, avait encore tant à donner. Pour mémoire, elle a laissé un héritage notable qui n’a pas de sitôt disparu du paysage social gabonais.
L’une de ses œuvres les plus remarquables est sans doute la Fondation Horizons Nouveaux créée pour apporter une assistance médicale et éducative spécialisée aux enfants ayant des déficiences psychomotrices. Dotée d’infrastructures futuristes qui s’étendent sur 5800 m2, la Fondation a été conçue pour matérialiser une devise chère à Mme Bongo Ondimba: «Un enfant, un être, un avenir qui a besoin de vous».
La défunte Première Dame était également la fondatrice du complexe scolaire ultramoderne Michel Dirat dont la vocation est de contribuer à la formation de l’élite de demain. Ce groupe scolaire a fait partie un bon moment des établissements primaires et secondaires de référence du pays. Ses résultats, son entretien et sa fréquentation ont baissé depuis la disparition de son promoteur. Ce qui est fort regrettable quand on sait que l’établissement bénéficiait également d’une subvention de l’État qui n’a jamais cessé.
Edith-Lucie Bongo était également la promotrice de la Polyclinique El-Rapha, structure sanitaire qui propose une large gamme d’offres de soin de santé. Dotée de services complets de haut niveau, El-Rapha est également une des structures sanitaires de référence du pays. Vraisemblablement, le standing de l’établissement et ses performances n’ont pas décru avec la disparition de son principal promoteur et de son président d’époux.
L’engagement de la défunte Première Dame dans la lutte contre le VIH/Sida a été exemplaire. Elle a créé avec ses homologues en 2002, à Genève, l’Organisation des premières dames d’Afrique pour la lutte contre le Sida (OPDAS), et dont elle avait assuré avec efficacité la première présidence, tournante.
Ses plaidoyers pour la prise en charge des personnes atteintes du VIH/Sida avaient notamment permis de mettre sur pied au Gabon les Centres de traitement ambulatoires (CTA) qui ont contribué largement à la baisse des coûts des antirétroviraux et aidé bien de malades démunis.
Tel est donc le legs, non exhaustif, d’Edith-Lucie Bongo Ondimba à ses compatriotes, pour le bien-être des enfants handicapés et pour plus d’humanité envers les personnes démunies et celles touchées par le VIH/Sida. Tous ceux qui l’ont aimé et tous ceux qui ont travaillé à ses côtés ont le devoir d’une bataille de chaque instant et de tous les jours pour perpétuer et développer ces différentes réalisations.
Edith-Lucie Sassou Nguesso avait épousé, en 1990, Omar Bongo Ondimba, devenant ainsi Mme Edith-Lucie Bongo Ondimba. Elle a eu deux enfants avec le président Gabonais. Omar Bongo est décédé quelques mois après son épouse, en juin, à l’âge de 73 ans.