L’accord franco-gabonais signé en 2007 a été revisité hier en vue de son adaptation aux réalités vécues dans son application, à la faveur de la deuxième session du comité de suivi de cet accord dont les travaux se sont ouverts hier au ministère des Affaires étrangères à Libreville.
Dans le cadre de la préservation des relations de coopération qui unissent la France et le Gabon, les travaux de la deuxième session du comité de suivi de l’accord franco-gabonais de 2007 relatif à la gestion des flux migratoires et de co-développement se sont ouverts hier à Libreville. Ces travaux qui se tiennent sous la direction du ministère gabonais, ont pour objectif d’insuffler une nouvelle dimension à cet accord, en vue de l’adapter aux réalités vécues dans son applicabilité. La nécessité de cette adaptation découle entre autres, des récriminations portées par plusieurs compatriotes sur la politique d’immigration française. Ouvrant les travaux en lieu et place du ministre gabonais titulaire des affaires étrangères Emmanuel Issoze Ngondet, le ministre délégué Dominique Guy Noel Nguieno est revenu sur la qualité des relations qui lient la France et le Gabon. Dans cette optique, il a affirmé que les liens d’amitié entre les deux pays ont un caractère séculaire, au regard de leur partenariat traditionnel sanctionné par des relations étroites et privilégiées.
Ce qui justifie, a poursuivi le ministre gabonais, l’importante présence de 15.000 français immatriculés à ce jour ainsi que leur implication dans plusieurs secteurs de l’économie gabonaise. Aussi, le ministre délégué gabonais des affaires étrangères a également précisé que ces relations exceptionnelles se manifestent également à travers le nombre et la qualité des accords qui unissent les deux pays dans de nombreux domaines. Pour cela, il a dit que la rencontre qui se tient actuellement à Libreville témoigne à souhait de la volonté commune des deux parties de procéder à la réactualisation du cadre de coopération à travers un suivi permanent et responsable. Selon le membre du Gouvernement gabonais, l’accord sur la gestion concertée des flux migratoires et de co-développement constitue le reflet d’une volonté partagée de réévaluer et d’améliorer le partenariat, en lui insufflant une dimension nouvelle et adaptée aux réalités d’un monde en perpétuel mouvement. S’agissant proprement de l’accord, il a indiqué que les présentes assises paraissent déterminantes pour le Gabon, en ce sens que l’accord devrait contribuer à l’atteinte des trois objectifs. Il s’agit de la facilitation de la circulation des personnes entre les deux pays, le renforcement de la coopération entre les deux pays en matière de lutte contre l’immigration irrégulière et le soutien des initiatives de co-développement, au profit du développement du Gabon.
Aussi, pour le ministre délégué gabonais des affaires étrangères, cet accord parait également déterminant dès lors qu’elle permettra à examiner ensemble, l’état de mise en œuvre de l’accord du 5 juillet 2007 dans sa capacité à favoriser la mobilité des compétences, à renforcer la coopération en matière de lutte contre l’immigration clandestine et à soutenir les actions de co-développement entre la France et le Gabon. Tout en reconnaissant l’effort qui a été fait dans le cadre de la circulation des personnes et des biens, Dominique Guy Noël Nguieno a dit qu’il semble néanmoins indispensable d’examiner au cours de cette rencontre , la possibilité de mettre en place un mode opératoire plus efficient pour une mobilité plus harmonieuse des compétences, et une stratégie de co-développement mieux adaptée, en donnant une meilleure visibilité aux actions bilatérales ou multilatérales à mettre en œuvre en faveur du Gabon. Tout cela, afin de proposer des solutions concrètes, efficaces et durables au défi des flux migratoires régulées par des mécanismes d’aide au retour. Pour terminer, le membre du gouvernement gabonais a réaffirmé l’attachement du président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, à une vision globale des migrations qui intègre les préoccupations de sécurité des gabonais où qu’ils se trouvent ainsi qu’à une maîtrise des flux migratoires et des préoccupations de développement, dans le but de rassurer les migrants qui aspireraient au retour et à la réinsertion. Les travaux, qui ont débuté hier par la signature du relevé des premières conclusions de l’accord, s’achèvent aujourd’hui. Ils sont axés sur les visas, les titres de séjour, la coopération immigration, les migrations professionnelles, la réadmission, la réinsertion, le retour migrants et des actions de co-développement.