L’Etat gabonais et le groupe singapourien Olam vont investir 183 millions de dollars dans une plantation de caoutchouc et une usine de transformation, a annoncé lundi la présidence du Gabon dans un communiqué.
« La joint venture, dans laquelle le gouvernement gabonais aura 20%, permettra la création d’une plantation de 28.000 hectares dans la zone de Bitam (nord du Gabon) » ainsi que d’une usine, selon le texte.
« Après une phase de plantation qui commencera en 2013 (…) la première récolte est prévue pour 2020 avec, à terme, une capacité de production de 62,000 tonnes par an (…) Une usine de transformation d’une capacité de 225 tonnes par jour sera également construite. La production de caoutchouc naturel transformé sera destinée à l’exportation dans le contexte d’une demande mondiale en hausse de 3,5% par an », poursuit le communiqué.
C’est le quatrième accord d’envergure du Gabon avec le groupe Olam qui doit développer les zones économiques spéciales de Nkok (région de Libreville) et de l’île Mandji (région de Port-Gentil) ainsi que mettre en route « 100.000 hectares de culture d’huile de palme ».
« L’un des éléments clés de notre stratégie à long terme est d’investir sur des cultures porteuses dans des pays qui possèdent un environnement compétitif dans ce secteur. Nous estimons que le Gabon est un des pays les plus compétitifs (…) du fait de la disponibilité des terres, de la qualité du sol, des conditions agro-climatiques et grâce au soutien sur le long terme et aux avantages fiscaux offerts par le gouvernement gabonais », a déclaré le directeur général d’Olam-Gabon Gagan Gupta.
Magloire Ngambia, ministre de la Promotion des Investissements, des Travaux Publics, des Transports, de l’Habitat et du Tourisme, le projet va créer à terme « plus de 6000 emplois directs et 5000 emplois indirects ». Il a précisé que le projet prévoit aussi « la construction de 3366 logements, d’écoles et d’un centre de santé ».
« Dans le cadre du Plan Stratégique du Gabon Emergent, l’objectif du gouvernement est d’augmenter significativement la contribution de l’agriculture au PIB (actuellement de 5%) et d’assurer au Gabon son autonomie alimentaire », selon le communiqué.