La mère de la fillette retrouvée morte dimanche dernier à la plage située en face de l’immeuble Air France a été arrêtée hier matin par les éléments de la brigade sud de gendarmerie (Camp Roux).
Dern Kengué, une jeune gabonaise âgée de 22 ans, habitant le quartier Pk 7 à Libreville, a été arrêtée par les éléments de la brigade sud du Camp Roux pour avoir jeté en mer son enfant de 5 ans, samedi 18 mars, à la plage en face de l’immeuble d’Air France. A première vue, l’enfant donnait l’impression d’un bébé âgé de 2 ans au regard de son état physique. Mais lors de son interrogatoire, la jeune mère qui a reconnu les faits qui lui sont reprochés, a déclaré que sa fille souffrait d’une anomalie qui ne la permettait pas de se développer normalement.
Ainsi, la présumée meurtrière justifie son acte , entre autres, du fait qu’elle ne disposait pas de moyens pour s’occuper pleinement de sa progéniture, et le fait d’avoir été répudiée de la maison familiale avec sa fille. ‘’Mon oncle me disait chaque fois, ton enfant nous dérange, on ne dort pas quand il pleure. Il faut chercher l’endroit où tu iras avec lui ; c’est pour cela que j’ai pris un taxi depuis le Pk 7 jusqu’à l’église Sainte Marie pour aller m’en débarrasser ou trouver une personne qui pouvait s’en occuper. De là, j’ai marché jusqu’à la plage située en face de l’immeuble d’Air France’’, a-t-elle déclaré lors de l’interrogatoire. ’’C’est à ce moment que je l’ai abandonné et je suis remontée vers l’hôpital général pour prendre un taxi afin de repartir à la maison au PK 7. Mais, au moment d’embarquer, je me suis dite qu’est ce que j’étais en train de faire et aussitôt je suis repartie où j’avais laissé l’enfant. Malheureusement elle n’était plus au même endroit ‘’, a-t-elle ajouté. Une hypothèse que sa famille et les agents réfutent, la famille qui a d’ailleurs permis aux enquêteurs de mettre la main sur elle.
Pour les parents, leur fille n’a pas été chassée de la maison avec son enfant comme elle l’a affirmé. Après avoir posé son acte répréhensible, elle s’était évadée dans la nature sans qu’aucun parent ne sache où elle se trouvait. Pour l’oncle de la fille rencontré sur place au Camp Roux lorsque, cette dernière a quitté la maison ce jour-là c’était pour une balade puisqu’il arrivait qu’elle disparaisse de la maison pendant deux à trois jours se rendre soit chez des amis ou chez un parent. Cela ne les inquiétait pas. ‘’C’est donc l’un des mes neveux qui habite à Nzeng-Ayong qui a suivi à la télévision lorsque le corps a été repêché par les Sapeurs-pompiers le dimanche qui en regardant le visage de la fillette nous appelle pour nous dire qu’on a retrouvé le cadavre de petite fille à la plage en face de l’immeuble Air France. C’est ainsi que nous nous sommes mis à la rechercher dans le quartier. Nous l’avons effectivement retrouvée chez des copines ; Nous lui avons demandé où était passé l’enfant. Elle n’a pas répondu. En insistant, elle a avoué et nous l’avons aussitôt conduite ici à la brigade pour répondre de son acte’’, a-t-dit l’oncle
Rappelons que c’est le dimanche matin que les pompiers ont été informés de la présence d’un corps qui flottait sur la mer par des coureurs qui passaient par là, aux environs de 9h. Aussitôt, le procureur de la République s’était rendue pour constater les faits et a ouvert une enquête qui a permis de mettre la main sur la présumée mère meurtrière qui a été présenté au parquet hier matin.
Steeve Mbameyo
