Une série d’activités visant à susciter des vocations dans les métiers de l’eau a été organisée hier à l’Immeuble Arambo à Libreville, dans le cadre de la journée mondiale de l’eau, célébrée le 22 mars de chaque année.
Les manifestations liées à la célébration de la journée mondiale de l’eau, débutées lundi dernier, se sont poursuivies hier à l’Immeuble Arambo à Libreville, avec des conférences-débats impliquant acteurs de l’eau et élèves, et visant à susciter des vocations chez ces derniers. Ces manifestations avaient commencé par la visite des installations en eau de Nzamaligué et de l’usine de Ntoum par des élèves de plusieurs établissements de la place. Hier, à Arambo, on pouvait entendre des exposants affirmer que ‘’ les métiers de l’eau sont passionnants, car cela consiste à fournir l’eau aux populations.’’ ; ‘’ Nous avons besoin de plus de foreurs au Gabon.’’ ; ‘’Le Gabon est un pays gorgé d’eau mais la chaine de travail qui permet de la rendre potable nécessite de ressources humaines’’.
Toujours à l’endroit des élèves, des thèmes comme ‘’stratégie de l’alimentation en eau potable en milieu rural’’, la ‘’protection des milieux aquatiques’’, ‘’eau source de vie’’, ont été développés par des experts. De projections de films documentaires portant sur l’eau ont également précédé la phase de questions/ réponses. Pour le secrétaire général du ministère en charge de ressources hydrauliques, Jean Koumbi Guiyedi, qui a présidé la séance d’ouverture de cette conférence, la journée mondiale de l’eau célébrée cette année sous le thème ‘’l’accès à l’eau pour le monde rural’’ au Gabon, permet de mettre en relief les difficultés d’approvisionnement en eau potable en milieu rural. En effet, le taux de couverture en alimentation en eau potable est estimé à 30% en milieu rural contre 93% en milieu urbain. Cependant, ‘’cette situation doit nous encourager à redoubler d’effort afin de répondre à la politique volontariste du Chef de l’Etat et atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement’’, a t-il indiqué. De même, le directeur général des ressources hydrauliques, Olivier Mouckocko, dans son allocution de circonstance, a estimé que les problèmes d’accès à l’eau potable en milieu rural doivent être pris à bras le corps par les différents acteurs étatiques, étant donné que beaucoup reste à faire.
Le directeur général de l’hydraulique rurale, Gervais Nguéma Mba, a pour sa part présenté les efforts consentis par l’Etat pour l’alimentation en eau potable en zone non concédée à la Société d’Eau et d’Energie du Gabon (SEEG), notamment l’alimentation de 1900 villages de moins de 300 habitants et de 133 gros villages et districts de plus de 300 habitants. Selon lui, le Gouvernement gabonais a engagé depuis 1982 d’ambitieux programmes d’hydraulique rurale. Jusqu’en 2011, ce sont près de 1300 forages d’hydraulique villageoise qui ont été construits en milieu rural et près de 36 mini-réseaux d’Adduction d’Eau Sommaire (AES) ont été installés, afin de desservir une population rurale d’environ 300 000 habitants (RGP 1993), soit près de 20% de la population totale du pays. Ainsi, près de 1300 Points d’Eau Modernes (PEM) ont-ils été construits sur l’ensemble du territoire ; 720 villages disposent d’au moins un point d’eau moderne. Pour tenter de résoudre les problèmes liés à l’approvisionnement en eau potable, le directeur de l’hydraulique a énoncé quelques solutions, parmi lesquelles, la mise en place d’un cadre partenariat public privé, une délégation du service public de l’eau potable en milieu rural, l’élaboration d’une politique nationale d’eau potable en milieu rural et du code de l’eau.
Nancy Mariette Tali