L’évolution politique est marquée par la mise en place du bureau définitif de l’Assemblée nationale. Mais quelle sera la philosophie de cette nouvelle Assemblée nationale ? Question fondamentale.
La première session ordinaire de l’Assemblée nationale est très attendue bien que le président de cette institution est resté le même, Guy Nzouba Ndama. Dès l’ouverture de la session, des signes forts d’une nouvelle vision de gouvernance doivent être perceptibles. Autrement dit des signaux d’une nouvelle dynamique pour faire la différence avec la dernière législature.
Il est vrai que ces signaux sont très attendus tant par les Gabonais eux-mêmes que par les partenaires extérieurs. Par les Gabonais dans la mesure où l’«inflation politique», constatée avec cette volonté de nombreux compatriotes d’apporter un plus à l’Assemblée nationale. Déçus par ce comportement léger des élus de la législature passée qui se sont distingués par des comportements indignes – l’irresponsabilité par ce manque de courage politique de sanctionner les membres de l’Exécutif, et enfin, par cet absentéisme aux séances plénières, car préoccupés par des avantages matériels que par les intérêts du peuple gabonais.
Une nouvelle dynamique attendue par les partenaires extérieurs pour souligner le caractère fort et dépersonnalisé de cette institution dans cet élan de renforcer l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national, de conforter le processus de démocratisation et d’asseoir un gouvernement fort à même de s’attaquer aux grandes réformes d’Etat. Ce qui ferait de la République gabonaise une interlocutrice valable.
Ce qui amène à s’interroger si certains nouveaux députés ont une idée exacte de leurs fonctions, de leurs responsabilités et pourquoi, ils ont été élus. Nouvelle dynamique attendue pour donner un sens à leur vote, à l’élection de décembre 2011 et souligner cette assertion selon laquelle, l’élection n’est pas une fin en soi. Mais bien un moyen le plus sûr de donner une image correcte des institutions nationales, de consolider la stabilité des institutions et d’attiser la conscience nationale. 20012 marque certes une nouvelle étape dans la mise en place du projet de société sur la base duquel le Président Ali Bongo Ondimba a été élu par sa majorité confortable au palais Léon Mba. Conforté par cette majorité, il confirme son ambition de faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025. Cette obligation de résultat lui incombe au premier chef raison pour laquelle il interpelle, chacun et tous, à tous les niveaux. Son plan stratégique pour les années 2011 – 2016 vise à optimiser le secteur pétrolier et minier ; à valoriser les ressources agricoles, aquacoles et d’élevage ; valoriser les ressources halieutiques ; gérer de façon durable les ressources forestières ; et renforcer le capital humain.