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«Où est alors l’avenir en confiance», interroge l’ACR

Conglomérat de sept formations politiques de l’opposition, l’ACR s’est prononcée, le 26 mars, sur l’actualité récente du Gabon, notamment marquée par la crise de l’Université Omar Bongo sur laquelle elle a appliqué sa grille de lecture. La nouvelle distribution de l’Assemblée nationale et l’insécurité dans le pays figurent également au menu.

L’Alliance pour le changement et la restauration (ACR) est sortie du mutisme qui a été le sien depuis la fin des dernières législatives. Le 26 mars 2012, l’Alliance a diffusé deux communiqués relatifs à la conférence de ses présidents, tenue le 20 mars dernier, pour le premier, et à la situation actuelle de l’Université Omar Bongo, pour le second.

Faisant le point sur l’actualité nationale, le groupement de formations politiques est revenu sur les dernières élections législatives au sujet desquels il relève «le manque d’engouement» qui a caractérisé la participation des Gabonais à ces élections. De ce fait, note l’ACR, «les députés qui sont sortis des urnes sont entachés d’illégitimité. 20 % des Gabonais ne peuvent en effet décider pour les 80 % des Gabonais qui se sont abstenus.» L’Alliance estime qu’une telle situation aurait du amener «le pouvoir à la table des négociations avec les forces vives du pays pour éviter la crise dont les prémisses sont aujourd’hui visibles partout.»

Au titre des prémisses indiquées par l’ACR figurent certainement les derniers remous de l’UOB au sujet desquels elle demande au gouvernement de renouer le dialogue avec la jeunesse. «Les problèmes ne peuvent être résolus par la méthode forte qui se traduit par les arrestations des étudiants, leur internement dans les geôles des Forces de l’ordre, ou les différentes prisons et leur exclusion de l’université», indique l’Alliance. Celle-ci considère que le bras de fer avec les étudiants ou avec les hommes politiques de l’opposition n’est pas le lieu d’expression sur lequel le gouvernement est attendu par l’ensemble du peuple.

D’autres fronts existent qui devraient occuper l’action gouvernementale. Notamment, la lutte contre «l’insécurité alarmante qui règne, impunie, dans tout le pays. Les crimes rituels, les enlèvements et assassinats d’enfants.»

Revenant au problème de l’UOB, non sans avoir demandé «Où est alors l’avenir en confiance», l’ACR estime qu’il est la conséquence d’une «absence de gestion prévisionnelle des effectifs» et d’une politique de replâtrage continu, matérialisée notamment par l’érection de constructions préfabriquées, inadaptés et inconfortables, en guise d’amphithéâtres, sur les aires de jeu.

Dans un autre communiqué, ce groupement de partis politiques indique que «5 étudiants ont été suspendus de toute activité académique en attendant la décision des conseils de discipline ; 10 autres étudiants ont été arrêtés et croupissent aujourd’hui dans les geôles de la prison centrale après avoir passé une semaine à la Direction générale de la Gendarmerie de recherche.»

Comme pour donner la réplique à la boutade selon laquelle l’opposition ne sait que critiquer et ne propose jamais rien, l’ACR qui demande au gouvernement de libérer sans conditions les étudiants incarcérés, conseille au gouvernement «de conditionner l’octroi de la bourse au seul critère des résultats et d’ouvrir les concours aux établissements aux seuls critères de vocation et de pédagogie ; de revaloriser le salaire des enseignants, de régler le problème des parelles ; de régulariser la situation administrative de chacun ; de mettre fin à cette politique qui consiste à multiplier les projets de création des universités ; de s’atteler par un financement conséquent à renforcer et à rendre plus efficaces et performantes les universités existantes.» Des recommandations ont également été adressées aux enseignants et aux responsables de l’université.

Alors qu’on prédisait qu’elle ne survivra pas à la mort de Pierre Mamboundou autour de qui elle s’était formée pour les besoins de la présidentielle anticipée de 2009, l’Alliance pour le changement et la restauration a certes perdu quelques membres, mais elle regroupe encore les formations politiques que sont l’ANB, l’EPI, le FPU, le PDS, le RNB, l’UPG et l’UNPR. Ces partis et associations politiques continuent du moins à figurer dans le papier à en-tête des communiqués sus cités.

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