Une dizaine d’étudiants, arrêtés après les heurts avec les forces de l’ordre à l’université Omar Bongo de Libreville, ont été libérés mercredi soir et seront jugés le 19 avril, apprend on de sources concordantes.
« Le tribunal a estimé que les dossiers n’étaient pas assez complets pour les juger (en comparution immédiate/flagrant délit) et il a renvoyé l’audience au 19 avril. Le tribunal a laissé tous les étudiants en liberté », a affirmé à l’AFP la procureur de la République Sidonie Flore Ouwé.
« Tous les étudiants on été libérés. Nous allons nous réunir prochainement pour décider de la marche à suivre », a affirmé à l’AFP un étudiant sous couvert de l’anonymat.
Me Paulette Oyane Ondo, avocate, membre de la société civile et proche de l’opposition, a évoqué devant l’AFP la possibilité d’entamer des poursuites contre l’Etat pour « arrestation abusive ».
Les étudiants revendiquent depuis le mois de janvier le paiement de leurs bourses, dénoncent à ce sujet l’instauration d’une limite d’âge (27 ans) ainsi que les changements de conditions d’accès à l’Ecole nationale supérieure (ENS) qui permet de devenir professeur. Depuis mi-mars des heurts se sont produits régulièrement.