L’Organisation Gabonaise des Consommateurs (OGC) a invité ce jeudi à Libreville, le gouvernement gabonais à reconduire les « deux milliards de subvention détournés » à 2 entreprises et 5 importateurs de riz au Gabon en vue de prévenir une éventuelle pénurie de riz sur le marché gabonais.
C’est à la faveur d’un communiqué de presse parvenu à la Rédaction de GABONEWS que le président de l’OGC soutien qu’ « en 2008, l’Etat avait accordé une subvention de deux milliards de FCFA aux importateurs de riz pour éviter l’asphyxie des consommateurs gabonais mais cette subvention n’est jamais arrivée aux destinataires ».
En 2008, le Gabon a été épargné des agitations sociales qui ont secoué bon nombre de pays suite à la crise alimentaire internationale. En revanche, quelques actions ont été enregistrées : mouvements contre la vie chère ; marches pacifiques pour protester contre la flambée des prix ; etc.…
Pour désamorcer la « bombe », l’Etat avait décidé d’accorder une subvention à certaines sociétés à savoir : Siat Gabon, Smag, et aux importateurs de riz tels que : Olam, HM Distribution, CEDICOM, AEA et SODIPOG (Port-Gentil).
Le montant de cette subvention s’élevait à deux milliards (2 000 000 000) de Francs CFA inscrit dans l’annexe explicative à la loi des finances rectificative de l’année 2008.
Malheureusement, cette subvention ne leur est jamais parvenue or une crise alimentaire similaire pointe à l’horizon. Il faut rappeler que le Gabon chaque année importe 70.000 tonnes de riz dont l’essentiel provient de la Thaïlande ».
Les Importateurs gabonais constatent une hausse constante de 15 à 33% du prix du riz soit une augmentation de 400 à 700 $ la tonne de riz thaïlandais, principale source d’approvisionnement du plus gros importateur gabonais.
Dans ce contexte, précise le communiqué, « nos traditionnels importateurs de riz sont condamnés à répercuter la flambée des prix du riz sur les consommateurs, ce, en fixant librement leurs prix en tenant compte du marché » malgré les grincements de dents et jérémiades des consommateurs.
