Le gouvernement vient de faire le point sur les événements houleux qui ont ébranlé l’Université Omar Bongo (UOB) ces derniers jours. Daté du 28 mars, un communiqué publié à cet effet revient notamment sur le sort des 7 étudiants arrêtés lors de ces manifestations.
Il s’agit de Nzé Békalé Eric Doris, Méyé Nzoghué Wenceslas, Ondo Roland Marius, Owono Nguéma Jérémie, Nsa Jordy Pricillia, Opra Ngangoule Chaickel et Ratounda Eworo Félix. Selon le texte, ces derniers, arrêtés le 15 mars dernier, avaient été mis sous mandat de dépôt pour avoir séquestré le recteur de l’UOB, procédé à la destruction des biens publics et empêché l’accès des étudiants et des enseignants dans les salles des cours.
«Il y a lieu de préciser, par ailleurs, qu’au cours de ces arrestations aucun acte de violence physique n’a été commis à l’endroit de ces étudiants qui, par ailleurs, ont reconnu pour la plupart leur participations à ces troubles», souligne le texte
«Le recteur, déterminé à faire respecter la loi, a saisi le parquet de la République afin de traduire les auteurs des faits ci-dessus dénoncés devant le Tribunal pour que nul n’en ignore, qu’au sein d’un Etat de droit, force reste à la loi (…) En raison du principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs, la justice saisie a statué en toute indépendance ; l’audience qui s’est tenue [le 28 mars, NDLR] a décidé de la mise en liberté provisoire des mis en cause», spécifie le communiqué.
Par ailleurs, le gouvernement, sans indiquer dans quelles conditions et pour quelles raisons, indique que 6 autres étudiants interpellés ont été présentés au parquet de la République. Il s’agit de Mba Abessolo Boris, Ollo Obiang Firmin, Ella Ollomo Hurvane Curtis Terence, Aboughé Biyoghé Stéphane, Mba Edou Pierre et Yengoy Wa Matteba Clarence. «Ces derniers, entendus par le procureur de la République, se sont engagés sur l’honneur à ne plus récidiver. Ils ont été remis en liberté», conclu le gouvernement.
Selon des sources estudiantines, les «6 autres étudiants interpellés» auraient été pris dans leurs chambres au campus universitaires, le 26 mars. Certainement «balancés» par des agents de forces de l’ordre infiltrés au sein de l’université, ces derniers auraient été identifiés comme des meneurs. Toutefois, les mêmes sources soutiennent que d’autres étudiants seraient toujours sous mandat de dépôt. Affaire à suivre.