Dans le but de lutter contre l’économie informelle, le Directeur Général des Impôts (DGI), Joël Ogouma, a inauguré le lundi 2 avril dernier à Libreville, le Centre des Impôts des Moyennes Entreprises (CIME) à Owendo, et le Centre des Petites Entreprises et des Particuliers (CIPEP) dans la Zone industrielle d’Oloumi. A-t-on constaté.
Les deux Centres se chargeront de collecter les taxes auprès de Petites Entreprises et des personnes physiques dont les chiffres d’affaires varient entre 80 millions et 1,5 milliard de FCFA.
Pour Joël Ogouma, c’est la concrétisation de la modernisation de la DGI pour faciliter l’impôt. Il doit désormais s’intégrer dans l’esprit et la pratique. Car , a-t-il estimé, sans l’impôt il n’y a pas d’Etat.
Le CIME et le CIPEP permettront de lutter contre le secteur informel en élargissant la maîtrise de l’assiette fiscale et l’accroissement des recettes de l’Etat.
L’Etat a besoin de 12 mille milliards pour attendre les objectifs du développement de son plan stratégique qui s’étend jusqu’en 2016.
En 2010 la DGI a recouvré 448 milliards de FCFA et 587 Milliards de FCFA hors recettes pétrole, l’année dernière. Cette année, elle mise sur 800 milliards de FCFA.
La mission du CIME consiste à accroitre le rendement fiscal des 3000 moyennes entreprises déjà répertoriées par la DGI.
Dans le souci d’élargir l’assiette fiscale, le Directeur Général des Impôts a souhaité qu’avec la collaboration de la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Gabon, le CIME et le CIPEP puissent susciter l’adhésion des populations.
Ils pourraient créer des Centres de Gestion Agréé (CGA), synonyme, selon la DGI, d’opportunités d’affaires et d’emplois.
L’ouverture de ces Centres n’est que la concrétisation de la poursuite du programme de modernisation des services de la DGI. Ce, pour la mise en place d’une gestion catégorielle des contribuables, afin d’améliorer les services à l’usager, élargir l’assiette de l’impôt et développer le civisme fiscal.
L’impôt doit désormais s’intégrer dans le paysage, mais aussi dans l’esprit de toutes les personnes qui exercent des activités au Gabon car c’est pour eux un devoir citoyen de contribuer au développement du pays.
A travers la mise en place de ces structures décentralisées, la DGI entend asseoir un service fiscal de proximité pour que l’administration soit proche de chaque catégorie de contribuables. Selon le mode de gestion du dossier unique et la mise en place d’un interlocuteur fiscal unique, chaque salarié, chaque contribuable saura à qui s’adresser. Il aura un seul représentant de l’administration pour le recevoir, le servir, le conseiller et l’accompagner dans l’accomplissement de ses obligations.