Le chef du gouvernement gabonais, Raymond Ndong Sima qui a pris ses fonctions les 28 février dernier a reçu lundi 2 avril à Libreville, les représentants d’une dizaine de Centrales syndicales avec lesquelles il a abordé de nombreuses questions relatives aux revendications sociales et à de nouvelles élections au Conseil économique et sociale (CES).
Première réunion du genre avec le premier ministre, elle a permis au chef du gouvernement d’opérer une prise de contact avec ces centrales syndicales, mais surtout de connaître leur opinion sur de nombreuses revendications pendantes concernant le social, l’économie et les conditions de travail. avant son passage devant les députés à l’Assemblée nationale dans quelques jours. Dans ce contexte, Raymond Ndong Sima qui a écouté a déclaré : «cette rencontre me donne l’occasion d’avoir un échange qui éclaire d’un angle particulier l’opinion que je peux avoir des problèmes économiques, sociaux administratifs avant d’aller à l’Assemblée nationale».
En cela, les centrales syndicales ont interpellé le premier ministre sur la nécessité et l’intérêt d’un véritable dialogue social. Un élément fondamental pour un pays qui aspire à devenir émergent et qui affiche de nombreuses ambitions dans ce sens. Dès lors, ils ont invité Raymond Ndong Sima à prendre en compte toutes les revendications d’ordre social relevées et qui s’articulent autour de l’amélioration globale des conditions de vie et de travail des Gabonais.
Le chef du gouvernement a ensuite précisé que cette rencontre ne consistait pas à trouver sur le champ des réponses à toutes ces préoccupations. Mais, a-t-il souhaité, les partenaires sociaux doivent ensemble aborder les problèmes de la même manière afin qu’il n’y ait pas de disparité dans les appréciations.
Un autre point qui a été abordé lors de cette réunion est la reprise de l’élection des membres du CES. Déjà, il faut noter que la Cour Constitutionnelle avait annulé l’élection des membres de cette institution faute à de nombreuses irrégularités dénoncées par la saisine du Secrétaire général de la COSYGA, Martin Allini.
Pour ce cas, Raymond Ndong Sima ne s’est pas prononcé pour une nouvelle date des consultations. Cependant, il a souhaité que les responsables syndicaux et des associations attendent la mise en place de l’attelage juridique qui garantira une élection crédible et indiscutable pour tous. Aussi, il a réaffirmé la bonne mesure du gouvernement à organiser dans des conditions légales cette élection : «le gouvernement fera une mise au point. Il y a des raisons pour lesquelles ce n’est pas prêt. Nous avons des consultations avec les différentes institutions (Conseil d’État et Cour constitutionnelle) pour qu’on ait pas de problèmes avec les nouveaux textes en adoption», a déclaré le locataire du 2 décembre.
Au terme de cette séance, il presque certain que les responsables syndicaux se rencontreront à nouveau avec le premier ministre pour harmoniser certains points avant son passage à l’Assemblée nationale, dans le cadre de la déclaration de politique générale du gouvernement.