Le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, s’est interrogé jeudi devant l’Assemblée nationale sur le renouvellement de la concession d’eau et d’électricité à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), filiale du groupe français Veolia.
La convention qui lie l’Etat gabonais à Veolia avait été signée en 1997 pour 20 ans.
En ce qui concerne la SEEG, j’ai posé le problème clairement: personne n’est satisfait de la prestation. Nous avons le choix entre deux choses: ou bien, on rediscute le cahier des charges et on continue, on relance un processus de concession (…) ou, deuxième solution, on considère qu’on n’est pas intéressés par ça et on vient à un autre mode de gestion. Ce sont les deux choix, a affirmé le Premier ministre lors de son discours de politique générale.
Quarante cinq jours après sa nomination, le Premier ministre a obtenu la confiance de l’Assemblée nationale avec 110 voix pour sur 113 votants.
C’est une question importante. Le plus important, c’est qu’on soulève clairement le problème et qu’on l’aborde calmement sans passion parce qu’il se peut que les solutions ne soient pas aussi évidentes qu’elles paraissent, a-t-il précisé.
La SEEG, détenue par Veolia à 51%, est très critiquée en raison de coupures fréquentes d’eau et d’électricité au Gabon, pays de 1,5 million d’habitants dont une grande majorité vit à Libreville et Port-Gentil (sud, capitale économique).
En 2010, le groupe Veolia avait affirmé que l’Etat n’avait pas respecté ses engagements en privant la SEEG des ressources nécessaires pour réaliser les investissements qui auraient permis d’éviter les coupures.
La compagnie fait régulièrement l’objet d’attaques dans la presse et des voitures de la compagnie ont déjà été prises pour cible par des usagers en colère. En 2010, la télévision gabonaise avait, en un poisson d’avril très remarqué à l’époque, annoncé la résiliation du contrat avec la SEEG.