Interpellé au premier chef sur les questions de loi dans notre pays, le Ministre Garde des Sceaux, des Droits Humains et des Relations avec les Institutions Constitutionnelles, Ida Reteno Assonouet, a déclaré par rapport au phénomène des crimes rituels abordé hier par le Premier-Ministre dans sa déclaration de projet de politique générale adoptée par l’Assemblée Nationale que : « La Justice doit être unique et forte pour sécuriser toutes les populations ».
« Des crimes rituels il y en avait point. La vie est sacrée et nous devrions nous mettre en ensemble pour pouvoir travailler sur cette question primordiale », a indiqué le Ministre de la Justice rappelant que « le Président de la République, Premier Citoyen et garant des populations a été le premier à être interpellé. Il nous a appelé autour de la table pour manifester son mécontentement ».
Sur les moyens à mettre en place pour combattre ce phénomène « grandissant », le Ministre de la Justice a indiqué : « que l’on soit musulman ou chrétien la vie est sacrée pour tous et nous allons nous mettre en ensemble pour éradiquer ce phénomène car, il y aura aussi un pan de la formation pour que nous soyons au point et au niveau des enquêtes parce que nous n’avons pas de police scientifique, mais une chose est certaine, nous avons l’obligation d’enrayer ce fléau ».
Sollicitant l’indulgence des populations, elle a signalé en outre : « Nous sommes en période de réforme et cela donne l’impression que le Président de la République est là depuis dix (10ans), alors qu’il n’a que trois (3) ans de pouvoir. Nous sommes en période de réforme et ce sont toutes ces questions pour lesquelles il faudra trouver des solutions ».
Il y a quelques jours, les populations des villes de Mouila (sud) et de Franceville (sud-est), ont interpellé les plus hautes autorités du pays en organisant des marches de protestatuion contre ce fléau.
Sensible et soucieux de la préservation du droit à la vie de ses concitoyens, le Chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, a convoqué en début de semaine une réunion à la présidence de la République, à laquelle il a prévenu qu’il ne tolérera aucune impunité quelque soit le rang des auteurs, ni de pitié pour les coupables, encore moins d’immunité pour les commanditaires de ces crimes « crapuleux et gratuits ».