Le programme de politique générale présenté le jeudi 12 avril 2012 à l’Assemblée Nationale par le nouveau Premier Ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, été approuvé par les Députés, avec 110 voix sur les 113 suffrages exprimés. A-t-on constaté.
Le discours de politique générale du nouveau Premier Ministre était axé entre autres, sur l’accélération des réformes engagées, la réaffirmation de l’importance du travail dans le processus du développement du pays, le respect de l’état de droit, la mise en place effective de la décentralisation, et la lutte contre le chômage, la pauvreté et l’exclusion.
Le Chef du Gouvernement se propose également d’accélérer la réalisation dans les domaines sensibles de l’Etat, notamment l’éducation, la santé, la formation, le logement et l’agriculture, sans oublier la mise en place dans l’ensemble du territoire des équipements collectifs.
La volonté du nouveau Premier Ministre gabonais est de donner corps à toutes les stratégies devant permettre l’amélioration des conditions de vie des Gabonais. Dans cette optique il a insisté sur la mise en place des mécanismes de contrôle des finances publics, en vue d’empêcher les détournements de fonds publics et permettre la réalisation des projets retenus.
Les députés de l’opposition ont apprécié le programme de politique générale du nouveau chef du gouvernement, tout en émettant des réserves quant à sa capacité de réussir à sa mission, étant donné que de nombreux départements ministériels ont été amputés de leurs budgets, lesquels sont affectés aux agences directement rattachées à la Présidence de la République et dont la gestion échappe au contrôle du Parlement. Le cas d’Albertine Maganga Moussavou du Parti Social Démocrate (PSD) qui a soutenu que cette « déclaration était un vœu pieux ». Selon elle, les prédécesseurs de Raymond Ndong Sima ont fait les mêmes annonces et ont obtenu le quitus des Députés mais n’ont rien fait pour améliorer les conditions de vie des populations. Pour cela, elle a voté contre.
Notons qu’en vertu d’une disposition de la Constitution, tout Chef de Gouvernement est soumis à ces rituels 45 jours au plus après sa nomination.
Selon la loi, les Députés sont libres de voter pour ou contre cette déclaration. En cas de rejet, le Premier Ministre doit démissionner.
Raymond Ndong Sima n’avait aucune crainte. Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) dont il est membre dispose d’une majorité écrasante à l’Assemblée Nationale.
Le parti créé le 12 mars 1968 par feu Omar Bongo Ondimba totalise 108 députés sur un 120.