En raison d’une fuite de gaz décelée sur un pipeline d’une centrale à gaz, de nombreux secteurs de la capitale Gabonaise sont plongés dans le noir depuis deux jours. En effet comme en atteste le ministère gabonais du Pétrole et de l’Energie qui a signalé un déficit de 60 MW d’électricité pour éclairer convenablement la ville de Libreville, qui abrite plus de la moitié de la population du pays, estimée à 1,5 million d’habitants.
Bien que souffrant moins d’une carence en énergie, le Gabon n’est cependant pas épargné de l’insuffisance d’énergie qui caractérise tous les pays africains en général. La raison de cette coupure qui plongera une bonne partie de la capitale dans le noir jusqu’à samedi prochain est « une fuite de gaz décelée sur le pipe-line vers l’île perroquet a obligé la société Perenco à interrompre la livraison de gaz » a précisé le communiqué du ministère.
Pour limiter l’incidence et ne pas trop pénaliser les secteurs concernés par la coupure, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) qui a le monopole de la distribution de l’électricité au Gabon, organise donc des délestages. Les besoins de la capitale s’élèvent aujourd’hui à 200MW alors que le réseau national n’en fournit que 140MW, dont 100 MW qui proviennent des barrages hydroélectriques et 40 MW de la centrale à gaz d’Owendo. Les populations sont limitées à une certaine puissance de consommation.
Cette mesure touche également les industriels de la capitale à qui le gouvernement a demandé d’arrêter momentanément leur production aux premières heures de la soirée. Par ailleurs l’énergie n’est pas la seule chose en manque actuellement à Libreville, l’approvisionnement en eau potable fait défaut depuis des mois en raison de travaux d’extension du réseau d’adduction d’eau qui stagnent.