Dans un communiqué publié sur le site du soutien à sa propre candidature, cemac2012.com, le président de la Commission de la Commission économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), Antoine Ntsimi, a fermement démenti les révélations d’un document comptable relatif à des malversations financières.
On lui reprocherait d’énormes retraits et l’organisation d’une réception fantôme en l’honneur d’un Dov Zerah, dont le Journal panafricain « Jeune Afrique » aurait pris connaissance.
Rien ne va donc plus pour le président de la Commission de la Cémac à quelques semaines du prochain sommet des chefs d’État de la Communauté, et de la fin de son mandat.
Indexé par le journal panafricain « Jeune Afrique » dans sa publication n°2673 du 1er au 7 avril dernier comme impliqué dans des malversations financières avec d’énormes retraits et l’organisation d’une réception fantôme en l’honneur du Directeur de l’Agence Française de Développement (AFD), Dov Zerah, le président de la Commission de la Cémac est sorti de sa réserve pour mettre fin à ce qu’il qualifie de « médiocre tentative de déstabilisation » et d’ »accusations fantaisistes et calomnieuses« .
Dans sa déclaration, le Camerounais dit ne pas donner plus d’attention, préférant concentrer toute son énergie à son travail de président de la Commission. Aussi, contre-attaque-t-il cependant en posant la question sur l’origine des «financements obscurs et sur les motivations politiques de cette grotesque campagne de dénigrement portée contre sa personne et destinée à intoxiquer l’opinion publique».
«Ni Monsieur Antoine Ntsimi, ni ses services, n’ont eu connaissance d’un tel document qui prendrait la forme d’une facture de 19 940 euros et qui résulterait, soi-disant, de prestations assurées lors d’une réception donnée en l’honneur Dov Zerah», bat en brèche le communiqué.
Rappelons que le 22 mars dernier marquait un nouveau contrecoup dans la marche déjà cahoteuse de l’Afrique centrale sur la voie de l’intégration. Il s’agissait de la décision des autorités centrafricaines d’empêcher Antoine Ntsimi de débarquer à Bangui, siège de cette organisation, de retour d’un voyage officiel. Toute chose qui avait suscité la réaction du Gabon qui, par le truchement de son ministère des Affaires étrangères, avait marqué son étonnement.
A ce qui semble, cette histoire réserve encore beaucoup de surprises. Nous attendons le prochain épisode !