Après l’installation du délégué de la Province de la Ngounié (sud), le tour est revenu à celui de l’Ogooué Maritime (ouest) d’entrer en fonction, pour assurer sur place au quotidien la promotion des investissements. Patrice Mba Ndzime a été installé dans son fauteuil, le jeudi 19 avril dernier à Port-Gentil (chef-lieu de la Province de l’Ogooué Maritime), comme représentant de ladite Province par le Directeur Général du Centre de Développement des Entreprises (CDE), Alfred Nguia Banda. A-t-on appris de source proche de cette structure.
La démarche initiée par la Direction Générale du CDE de procéder à l’ouverture de représentations locales à travers le Gabon et d’échanger avec les opérateurs économiques semble annoncer, en matière de création d’entreprises au Gabon, la rupture avec les modes opératoires anciens.
En effet, longtemps confrontés à des interlocuteurs peu crédibles et souvent incompétents, les opérateurs économiques exerçaient dans un environnement quasi anarchique où des pratiques douteuses avaient pris la place de la règle.
Ceux qui en payaient naturellement le prix étaient les PME. Ces structures très dépendantes du crédit bancaire, ont un besoin impératif de diversifier leurs sources de financement, d’obtenir des marchés et d’accroitre par conséquent leurs chiffres d’affaires. En un mot, elles ont toujours besoin de prendre un peu plus de volume, pour le plus grand bien des demandeurs d’emplois.
Ces attentes légitimes donnaient pourtant le tournis aux responsables des PME gabonaises, singulièrement aux promoteurs de l’Ogooué Maritime où existe un environnement propice aux affaires, entendu que Port-Gentil, capitale économique, connaît une activité économique dense.
Les opérateurs économiques lui ont tenu au Directeur Général du CDE, un discours unanime, pour dénoncer des pesanteurs politico-administratives propres à décourager l’investissement local.
C’est au cours de cet échange que l’un d’eux va se donner les mots pour expliquer l’asphyxie dans laquelle les PME locales sont plongées. Car il faut, a-t-il affirmé, céder 10% à celui qui vous concède l’appel d’offres. En plus, il faut être capable de préfinancer des projets. Ce qui rend la possibilité de création d’entreprise plus hypothétique dans cette Province.
Alfred Nguia Banda a rappelé que c’est l’entreprise qui crée la richesse, et c’est elle qui crée l’emploi. Il y a donc toutes les raisons réunies pour que le CDE, né de la politique volontariste du Chef de l’Etat gabonais, s’emploie résolument à créer un environnement attractif pour l’entreprise.
C’est pour s’arrimer à cette dynamique nouvelle que le Directeur Général du CDE a promis de faire régulariser au plus vite la situation des PME dont les agréments n’étaient pas encore délivrés, alors que le paiement serait effectué depuis longtemps sous l’ère de la défunte APIP, l’entité ancêtre du CDE.