M. Aymar Ibondzy-Pandzou, Secrétaire Exécutif intérimaire du BDP-Modwoam, parti dont l’annonce de création fut fait le 15 janvier dernier, s’est prêté, dans l’interview vidéo ci-contre réalisée à Bordeaux, en France, aux questions de M. Curtis Bezauna Mabicka du Service Communication du nouveau parti.
Se présentant aux Gabonais, M. Ibondzy-Pandzou a souligné sa qualité d’étudiant détenteur d’un DEA et préparant actuellement sa thèse de littérature. Etudiant non boursier, M. Ibondzy-Pandzou dit en effet avoir courageusement répondu à l’appel du Dr. Daniel Mengara pour créer le BDP-Modwoam, ce parti de la dernière chance du peuple gabonais. M. Ibondzy-Pandzou a ainsi rappelé le déficit d’opposition vigoureuse qui, depuis 1990, n’a cessé de laisser le pouvoir aux Bongo, un déficit que le BDP-Modwoam veut aujourd’hui combler en proposant aux Gabonais une autre manière de s’opposer, une autre manière de résister, une autre manière d’affirmer et de défendre les droits du peuple gabonais, c’est-à-dire opposer au régime, comme l’indique l’idéologie du nouveau parti, un engagement citoyen ferme qui se refuse à continuer de subir silencieusement les brimades et les privations. C’est cela, rappelle M. Ibondzy-Pandzou, la raison d’être même de l’idéologie de la 3e Voi(e)(x), celle par laquelle le peuple gabonais se refuse à plier devant la dictature. Cependant, M. Ibondzy-Pandzou a tenu à rappeler que le BDP-Modwoam est un parti non violent qui fait de la non-violence son cheval de bataille. C’est un parti qui dit, simplement, que le peuple Gabonais est souverain et qu’aucune dictature ne peut soumettre un peuple souverain. A ce titre, sans jamais rechercher la violence, le BDP-Modwoam est cependant prêt à se joindre au peuple pour défendre par tous les moyens cette souveraineté sacrée du peuple à chaque fois que le régime en place voudra remettre en cause cette souveraineté.
A la question de savoir si ce n’est pas une contradiction que le BDP-Modwoam, qui ne reconnaît pas le régime en place, dise vouloir participer aux élections présidentielles de 2016, M. Ibondzy-Pandzou s’est montré ferme. Pour lui, participer ne signifie aucunement donner caution ni collaborer avec le régime des Bongo. Participer est un acte citoyen qui veut dire deux choses: d’une part, c’est affirmer sans ambages le droit du peuple gabonais à l’expression libre, donc le droit de tout parti politique à participer au débat politique national; d’autre part, participer, c’est l’opportunité d’une communion politique non pas avec le régime, mais avec le peuple gabonais, l’établissement d’une synergie de résistance, sur le terrain, avec ce peuple, et donc le développement de la capacité de ce peuple à imposer la transparence et donc sa voix. Pour M. Ibondzy-Pandzy, donc, participer veut dire organiser le peuple pour que le peuple impose la transparence électorale et défende son vote par le pouvoir de la rue, puisque ce n’est pas par les urnes et la simple participation naïve que cette voix du peuple s’imposera. Le BDP-Modwoam n’est pas, dans ce cas, naïf de croire qu’il suffit de participer pour gagner. Bien au contraire, il faut participer pour gagner par le pouvoir démocratique de la rue ce qu’on ne peut pas gagner par le pouvoir démocratique des urnes. Et cela ne s’obtiendra que par un engagement ferme du BDP-Modwoam sur le terrain, en communion avec le peuple gabonais.
L’on se souviendra que le BDP-Modwoam a en effet annoncé la tenue de son premier congrès constitutif à Libreville au Gabon pour décembre 2016. Une décision qui veut dire que ce parti compte bien s’activer directement sur le terrain, tranchant ainsi avec l’activisme à distance depuis la diaspora.
A la question de savoir la position du BDP-Modwoam sur la Françafrique, M. Ibondzy-Pandzou a réaffirmé l’opposition du BDP-Modwoam à toute ingérence de pays étrangers dans le choix démocratique des Gabonais, notamment ceux qui viennent chez nous imposer qui doit diriger le Gabon sans tenir compte de la voix du peuple telle qu’elle a toujours rejeté la dictature des Bongo. Sur la question, justement, des élections présidentielles françaises, M. Ibondzy-Pandzou a ainsi considéré qu’il ne lui appartient pas de faire le choix pour les Français. Les Français doivent voter en âme et conscience leur dirigeant, sans ingérence étrangère et les Gabonais attendent, en retour, que la personne librement élue par les Français respecte le droit du peuple gabonais à désigner démocratiquement ses propres dirigeants.
La question du chaos politique actuel au Gabon a également été soulevée, notamment en ce qui concerne la situation des étudiants, des délogements arbitraires, des femmes commerçantes et des crimes rituels. M. Ibondzy-Pandzou s’est, sur ce plan, étonné des arbitraires qui, depuis qu’Ali Bongo est au pouvoir, détruisent la dignité de notre peuple. Il s’est ainsi étonné de voir Ali Bongo se dire garant de la justice alors que, techniquement, l’Exécutif doit se tenir à l’écart de toute influence sur la justice, sinon il n’y a plus de séparation des pouvoirs. Voilà qui explique, selon M. Ibondzy-Pandzou, pourquoi la justice gabonaise n’est pas indépendante car l’Exécutif gabonais, depuis Omar Bongo jusqu’à Ali Bongo, n’a cessé d’empiéter sur les responsabilités qui devraient être celles d’une Cour constitutionnelle et d’un corps judiciaire indépendants. Comment s’étonner alors, a laissé entendre M. Ibondzy, que les crimes rituels deviennent un fléau impuni dans le pays vu que les commanditaires en sont principalement les dirigeants du PDG, parti-Etat baignant dans la dictature, qui croient ainsi bestialement que mutiler des enfants va leur assurer la persistance au pouvoir. M. Ibondzy-Pandzou s’est ainsi offusqué de ces actes barbares qui, selon lui, justifient amplement qu’un parti comme le BDP-Modwoam soit mis en place pour en finir une bonne fois pour toutes avec les animalités du régime des Bongo Ondimba au Gabon, un régime à la source de tous les malheurs du peuple gabonais depuis 44 ans.
Le Secrétaire Exécutif du BDP-Modwoam s’est ainsi, conformément au communiqué de presse du BDP-Modwoam du 27 mars 2012, dit solidaire de tous les Gabonais qui souffrent sous les Bongo, qu’il s’agisse des femmes commerçantes, des étudiants ou de toutes les autres couches de la population abandonnées à elle-mêmes sous un régime de plus en plus monarchisant, de plus en plus dictatorial, de plus en plus kleptocrate et de plus en plus incompétent. Il a appelé tous les Gabonais à se joindre au combat pour la dignité que le BDP-Modwoam prépare, pour que demain soit meilleur qu’aujourd’hui, pour que demain triomphe le règne de la démocratie et de la dignité pour tous les Gabonais.
Source: Service Communication
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