Le ministre de l’Economie, de l’Emploi et du Développement durable, Luc Oyoubi, a ouvert lundi dernier à Libreville, les travaux relatifs au financement des bassins versants de Gué-Gué, Lowé-IAI et Terre-nouvelle. C’est environ 146,82 milliards de Francs CFA qui devront être mobilisés pour réaliser ce projet.
Le ministre de l’Economie, de l’Emploi et du Développement durable, Luc Oyoubi, a procédé lundi dernier à Libreville, à l’ouverture de la table ronde des bailleurs des fonds relative au financement des bassins versants de Gué-Gué, Lowé-IAI et Terre-Nouvelle. Cette rencontre d’une journée s’est déroulée en présence de ses collègues des Travaux publics et de l’Aménagement du territoire, du Budget, des Affaires étrangères et de la Coopération ainsi que des corps diplomatiques et consulaires et des partenaires techniques et financiers. L’objectif de cette réunion était de mobiliser les ressources financières nécessaires pour la poursuite du projet d’aménagement des bassins versants de Libreville, particulièrement ceux cités ci-dessus, projet initié par le gouvernement et tant attendu par de nombreux compatriotes. Lors de son allocution circonstancielle, le ministre Luc Oyoubi a rappelé que l’absence d’un programme d’assainissement cohérent dans la capitale, associé à un système urbain désorganisé, un réseau de drainage insuffisant et peu entretenu, occasionnent régulièrement des problèmes d’inondation qui entraînent de graves problèmes sociaux (l’appauvrissement des ménages sinistrés ; le développement des maladies d’origine hydrique et des pandémies et les décès par noyade). Sans compter des conséquences enregistrées sur l’activité économique. Entre autres le ralentissement des activités économiques, la détérioration des outils de production et l’absentéisme sur les lieux de travail.
Pour résoudre ce problème, l’Etat gabonais a, dans un premier temps, identifié huit bassins prioritaires dont cinq ont pu trouver des financements et sont en cours d’aménagement. C’est donc pour rechercher les financements des trois autres bassins (Gué-Gué, IAI et Terre-nouvelle) que cette table ronde a été organisée. Sur ce, à en croire M. Luc Oyoubi, le gouvernement gabonais a sollicité et obtenu de la Facilité Africaine de l’Eau, organisme de la Banque Africaine de Développement (BAD), un don de 1.613.000 Euros, soit environ 1048450000 de Frans CFA destiné au financement du projet d’actualisation des études. Les conclusions de ces études, réalisées par un bureau international, CIRA, font état d’un coût global des travaux estimé à 146,82 milliards de Francs CFA. Soit 71,51 milliards pour le bassin de Gué-Gué, 45,90 milliards destiné à celui de Lowé-IAI et 29,41 milliards revient au bassin de Terre-nouvelle. Pour assumer ses engagements, l’Etat gabonais a inscrit dans le budget 2012, un montant de 750 millions de Francs CFA au titre de sa contrepartie. Le représentant résidant de la BAD au Gabon, M. Ennahli Moulay Lahcer, a souligné que les travaux d’aménagement desdits bassins versants visent l’amélioration du cadre de vie d’une population estimée à 265000 personnes, soit la moitié de la population de Libreville. Il a de ce fait, réitéré la volonté de l’institution dont il représente à soutenir le Gouvernement gabonais dans la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement, notamment dans les domaines de l’eau et l’assainissement. Les travaux en atelier ont débouché sur un certain nombre d’engagements et positions des partenaires techniques et financiers. C’est le cas d’Exportation Développement Canada (EDC), qui s’engage à financer à hauteur de 75 millions de dollars américains, soit une estimation de 33750000000de francs CFA, le bassin versant de Lowé-IAI.
L’Agence Française de Développement (AFD), par contre, fera une analyse des études réalisées par ses services compétents et s’assurera de l’effectivité de la contrepartie gabonaise. En matière d’assainissement, l’Union Européenne s’engagera également avec le Gabon et envisageront ensemble, les modalités de coopérations sur le projet. La Banque Islamique de Développement (BID), a dit avoir reçu le feu vert de sa Direction à accompagner le Gabon dans ce projet. Etant donné l’indisponibilité des études au siège de la banque, il se prononcera sur le montant dans un futur proche, sous réserve de l’affectation du management de la banque. Celle-ci est intéressée par le bassin versant de Terre-nouvelle. La BAD pourrait à la demande du gouvernement gabonais examiner, la possibilité de revoir ses domaines d’interventions 2011-2015, pour y intégrer le secteur d’assainissement, dans la limite des ressources allouées au pays.
Herman Ulrich Ngoulou