Dans un discours devant les hauts cadres de l’administration du Gabon, notamment, les secrétaires généraux, les directeurs de cabinet, les directeurs et les chefs de service de l’administration centrale, le président Ali Bongo Ondimba a fustigé le racket et la corruption qui sévit à tous les niveaux de l’administration.
La corruption, le harcèlement sexuel et le trafic d’influence dans l’administration du Gabon sont les différents maux qui gangrènent le bon fonctionnement de l’appareil de l’État.
«Le racket et la corruption à tous les niveaux de notre administration deviennent monnaie courante. L’impunité, encouragée par la hiérarchie, gangrène les services», a fustigé Ali Bongo Ondimba.
«Il nous faut également une administration où règne et prévaut le sens de la justice et de l’égalité», a-t-il suggéré en réponse à tous ces travers.
«Cela suppose un traitement identique à niveau égal et diplôme de telle sorte qu’un agent parce qu’il ou elle travaille dans un département dit prestigieux ou fortuné, roule avec une voiture qu’un directeur général de hiérarchie supérieure d’une autre administration ne peut se permettre, si par bonheur, il a la jouissance effective d’un véhicule de fonction», a-t-il poursuivi.
«De tels écarts et dérives ne participent pas à l’instauration d’avantages liées au mérite, à la responsabilité et aux perfectionnements, ni à la production de la richesse», a-t-il justifié.
Selon le chef de l’État, il revient aux responsables de l’administration centrale de tout mettre en œuvre pour redonner à notre administration ses lettres de noblesse, de la mettre résolument au service des usagers, et de raffermir le lien de proximité.
Dans ce réquisitoire le numéro un Gabonais a aussi fustigé certains comportements rétrogrades des fonctionnaires dont « les horaires de travail (…) déterminés en fonction des humeurs de chacun. L’absentéisme devient un fléau. Quelques fonctionnaires se complaisent à multiplier des trafics d’influence ».