Le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, a tenu le mercredi 2 mai, à Libreville, devant la haute administration du pays, un discours de recadrage dans lequel, il a dénoncé tous les maux et les injustices qui plombent l’efficacité de cet appareil censé donner plus de poids à l’envol du Gabon vers l’émergence.
Cette sortie du numéro un gabonais reste pour beaucoup un élément devant dynamiser l’administration gabonaise gangrénée par l’oisiveté à cause du clanisme, les injustices à cause du favoritisme, l’inefficacité et autres torpeurs qui empêchent son bon fonctionnent.
En partant du constat des résultats mitigés, malgré les richesses et potentialités énormes de notre pays, le Chef de l’État a invité l’élite de la fonction publique à «être les premiers dépositaires et relais de l’émergence pour faire du Gabon Émergent une vision partagée».
Ali Bongo a appelé à une mutualisation des moyens et des compétences ainsi qu’à une prise en compte de manière éminente de la transversalité des secteurs. D’autant que la structure gouvernementale est aligné parmi les éléments du Programme Stratégique du Gabon émergent (PSGE).
Pour lui, «Il nous faut ensemble construire une Administration où le système d’évaluation des performances est revisité et devient une règle établie, transparente, juste et objective, permettant ainsi à côté des sanctions négatives, de distinguer et de promouvoir les meilleurs cadres, agents et employés. C’est ainsi que nous tisserons la toile d’une administration imprégnée de ses devoirs, dynamique et assoiffée de servir.»
Le Président est également revenu sur la question de la gouvernance publique, qui lui a permis d’édifier son assistance sur l’État qui délègue à d’autres structures les fonctions de régulation et d’exécution de certains programmes. C’est, dira-t-il, «toute la signification de la place et du rôle des Agences qui viennent compléter notre dispositif général d’intervention à côté des ministères et des divers démembrements administratifs. En effet, les Agences vont permettre de réaliser les projets avec plus de diligence, d’efficacité et de transparence. Pour ne citer qu’un exemple, l’Agence Nationale des Grands Travaux, ANGT, nous en a fait la preuve lors de l’organisation de la CAN 2012.»
Aussi, a ajouté le chef de l’État, «en mettant sur pied une administration dont le fonctionnement est fondé sur le principe de la spécialité des tâches, les cabinets politiques et l’administration centrale, avec pour rôle de conduire les tâches d’orientation, de conception et de contrôle. Les services publics personnalisés, et certains services centraux en régie, dans le cadre de leurs périmètres, sont pour leur part chargés de mener les tâches d’exécution et de mise en œuvre des politiques publiques mais aussi de conseil aux organes de décision et de contrôle, lorsque cela peut s’avérer nécessaire.»
Dès lors, le locataire du palais du bord de mer a relevé que «les Agences et autres services publics personnalisés ne sont pas des ministères bis. Ils sont le bras séculier des Départements Ministériels dont ils dépendent par le lien juridique de la tutelle administrative et technique. Ils n’évoluent pas en marge du système public. Ils en sont un maillon. Ce sont des instruments au service des Ministères, des contribuables, des usagers et des citoyens».
Au terme de son allocution, Ali Bongo Ondimba, face aux disparités, inégalités et injustices observées au sein de l’Administration, a instruit le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Raymond NDONG SIMA, et le Ministère chargé de la réforme de l’État «de revoir, de rationaliser et d’harmoniser la politique de gestion et les règles d’attribution du parc automobile et tous les fonds communs existants ou à venir».