Deux tradipraticiens, Paul Nzondo et Pauline Itimoué, habitants Oyenano non loin de la localité de Fougamou dans le département de Tsamba-Magotsi ont été présentés au Parquet puis placés sous mandat de dépôt lundi dernier à Mouila pour pratique de charlatanisme et sorcellerie sur Brunelle Abambié Tsingué âgée d’environ de 18 ans.
Les deux présumés pseudo tradipraticiens ont vu leur sort scellé le 23 avril dernier, après que la gendarmerie de Fougamou ont saisi le parquet du Tribunal de Mouila suite à un interrogatoire des deux accusés prétendaient soigner la jeune Abambié Tsingué. Suite à cette investigation des agents de police judiciaire, Paul Nzondo et sa complice Pauline Itimoué qui n’est autre que la grand-mère de la victime sont passés aux aveux, reconnaissant avoir ensorcelé la jeune Brunelle Abambié, qu’ils ont tenté de soigner après que cette dernière se soit rendue dans un premier temps à l’hôpital de Lambarené sans avoir recouvré la santé. Selon les enquêteurs, face à la détresse de la victime, les deux ‘’ngangas’’ ont décidé de mettre leur “science’’ pour sauver la jeune Abambié Tsingué, mais les soins tournent plutôt au cauchemar pour cette dernière. Mais au lieu d’administrer “véritablement’’ les soins à la patiente, le malin tradipraticien profitait de l’état de cette dernière pour abuser d’elle mystiquement au point que son état a empiré. Pendant l’interrogatoire, Paul Nzondo a reconnu les faits qui lui sont reprochés : ’’je reconnais faire l’amour mystiquement avec la petite Brunelle’’. Pourtant, la même grand-mère, Pauline Itimoué avait également signé, devant les chefs, le document sur lequel les deux certifiaient être capable de soigner sa petite-fille. ’’Si j’avais dit ça c’est parce que c’est mon propre sang, j’ai fais des médicaments, mais ça ne marche pas’’. Par contre, elle niera catégoriquement ce qu’endure sa petite- fille. Nonobstant que la patiente ait perdu sa virginité bien avant, elle souffrirait des pertes abondantes auxquelles la médecine moderne n’y a pu trouver solution. En se confiant à un journaliste de ‘’Gabon Matin’’, Brunelle expliquera que ’’je me suis fait initiée au mabandji (rite traditionnel du sud du Gabon) dans le but de voir ce dont pourquoi je suis malade’’. Et de poursuivre toujours dans le mbandja (hangar et lieu d’initiation), ’’un vieux est venu demander nos identités (des initiées) auprès de celles qui nous assistent, avec un pressentiment qu’il se passait quelque chose à notre encontre, notamment moi. Evidemment, je voyais que le sperme sortait du nez, au sexe et à la bouche’’. Cette situation, a-t-elle avoué, elle l’a trouvé de mystique, surtout qu’elle n’a même plus envie d’approcher les hommes. ’’Je sens une boule qui bouge à chaque instant au niveau du bassin, cela me donne de l’angoisse’’, a appuyé Brunelle. En tout cas, la justice aura du pain sur la planche pour trancher cette affaire relevant de l’irrationnel.