Des tirs ont éclaté mercredi pour la troisième journée consécutive à Bamako, capitale du Mali, opposant les forces de la junte militaire du capitaine Amadou Sanogo à des soldats fidèles au président déchu Amadou Toumani Touré, ont rapporté des témoins.
Ces fusillades ont résonné notamment dans le secteur de l’Office de radio-télévision malienne (ORTM), théâtre des plus violents affrontements de ces dernières 48 heures dans la capitale. Des riverains ont quitté leurs foyers pour se mettre à l’abri tandis que des bâtiments administratifs du centre de Bamako sont en cours d’évacuation.
Lundi soir, des « bérets rouges » de la Garde présidentielle restés fidèles à ATT se sont soulevés pour tenter de s’emparer de points névralgiques de la capitale, se heurtant à une résistance farouche des « bérets verts » du capitaine Sanogo. Ce dernier s’est emparé, en compagnie d’officiers subalternes, du pouvoir le 22 mars avant de le remettre nominalement le 6 février, sous la pression de la Cedeao, à un gouvernement civil de transition.