La Justice est désormais saisie du climat de confusion qui règne au sein de l’Union du peuple gabonais (UPG), parti désormais écartelé entre la tendance du secrétaire exécutif Mboumba Nziengui, et les autres membres de la formation politique, selon les éclaircissements apportés samedi dernier par le porte-parole Thomas Ibinga Mboughou, lors d’un point de presse.
Autour de quelques responsables, militants et sympathisants, l’Union du peuple gabonais (UPG) a tenu, samedi dernier à la Chambre de commerce de Libreville, une conférence de presse axée sur la confusion qui règne dans les rangs de cette formation politique. En effet, c’est le Secrétaire politique aux questions électorales chargé des organes locaux et porte-parole de ce parti, Thomas Ibinga Mboughou qui a présidé cette conférence et apporté des éclaircissements sur la zizanie que sèmerait au sein du groupe, M. Mboumba Nziengui, Secrétaire exécutif de ce parti. Selon Thomas Ibinga Mboughou, M. Mboumba Nziengui se réclamerait père fondateur de l’UPG et non Pierre Mamboundou. De ce fait, Thomas Ibinga Mboughou a apporté un démenti, en reprécisant aux militants et sympathisants du parti l’origine et la date de création de leur formation politique qui serait née le 14 juillet 1989 en France, en l’absence de M. Mboumba Nzengui, qui était au Gabon en ce temps-là, a-t-il indiqué. Dans le même ordre d’idées, le parti dénonce l’attitude quelque peu non conforme du Secrétaire exécutif de ce parti. Il l’accuse d’avoir procédé à des nominations au sein du Bureau exécutif alors qu’aucune disposition statutaire ne lui confère pas ce pouvoir, mais en plus, d’avoir en sa qualité de Secrétaire exécutif, pris la responsabilité d’abroger les actes pris par le Président Pierre Mamboundou. Aussi, outre l’abus de pouvoir et la violation du principe du parallélisme des formes, l’attitude de monsieur le Secrétaire exécutif s’inscrirait en total désaccord avec l’ensemble des valeurs éthiques, en commençant par la première, en l’occurrence le respect de la mémoire et des derniers actes de son feu Président.
Devant le poids des questions des hommes de la presse, Thomas Ibinga Mboughou a tour à tour passé en revue la question de la mise en place effective de la biométrie qui, selon ce parti, dénouerait le problème des crimes rituels dans notre pays et souligné par la même occasion que l’absence de leur parti à l’Assemblée au cours des dernières élections législatives ne serait pas une faiblesse. Car, selon lui, un parti politique n’a pas forcément besoin d’être représenté à l’Assemblée pour se sentir fort. Ce sont les idées véhiculées qui comptent, victoire ou pas, a-t-il expliqué.
Finalement, le problème qui opposerait M. Mboumba Nziengui à son parti, est en ce moment aux mains de la justice. C’est en cela que le porte-parole de ce parti a tenu à lancer un appel aux militants et sympathisants de leur famille politique, et surtout aux forces vivent de la Nation à venir très massivement, le 18 du mois prochain, à les soutenir au tribunal de Libreville où se tiendra, très probablement le procès devant mettre fin au différend qui opposerait le Secrétaire exécutif à son parti. Donc, pour l’instant, les militants de ce parti disent rester fidèles aux idéaux laissés par son feu Président, et n’accepteraient pas que des troubles puissent entraver le bon fonctionnement de l’UPG. Mais ils disent être prêts à se plier à la décision des autorités judiciaires en cas de victoire de son Secrétaire exécutif, qui pense avoir des droits à faire valoir au sein de ce parti dont il serait le fondateur.