Des équipes mobiles du Centre de Santé Mentale de Libreville, procèdent actuellement au transfert de malades mentaux qui déambulent à travers les rues de la capitale Gabonaise, vers ledit centre de santé, situé à Melen, à la sortie de la ville sur la nationale I. Cette opération vise le soulagement des populations, mais surtout de ces malades mentaux, à travers une prise en charge médicale.
Démarrée mercredi dernier, cette opération, consiste dans un premier temps à l’identification et la localisation des malades mentaux, avant la phase de récupération pour le transfert vers le centre de Melen, qui dispose lui, des services appropriés pour recevoir et traiter ces personnes en détresse.
Ces malades mentaux, une fois récupérés dans la rue subissent des soins spécifiques pendant une durée d’une à deux semaines. Ils sont logés au pavillon G, d’une capacité d’accueil de vingt cinq (25) places. Ce pavillon reçoit les malades provenant directement de la rue, avant de les transférer vers les chambres au sein des autres pavillons, où ils poursuivent leur suivi médicale qui dure entre 3 et 6 mois.
Pour le premier responsable de cette structure médicale, cette opération relève du constat fait sur l’augmentation exponentielle de malades mentaux à travers les rues de Libreville. Situation à la fois gênante et déshonorante, qui avait déjà conduit les responsable de ce centre, à mener une opération similaire quelques jours avant le coup d’envoi de la 28e édition de la Coupe d’Afrique des Nations, (CAN 2012), que le Gabon a abrité du 21 janvier au 12 février, avec la République sœur de Guinée Equatoriale.
Opération qui avait occasionnée le surpeuplement des chambres, le nombre de malades ayant atteint les cent trente trois (133), sachant que cette structure qui croupie sous le poids de l’âge, ne dispose plus que de quatre (4) pavillons fonctionnels sur les onze (11) existant.
Aussi, les personnels et responsables de ce centre de santé spécialisé dénoncent le comportement plutôt démissionnaire des parents de ces malades. Attitude qui ne favorise pas une bonne guérison de ces personnes qui ont besoin d’affection pour leur rétablissement.
Classée parmi les pathologies chroniques, les maladies mentales nécessitent des traitements très longs et pluridisciplinaires, qui intègrent plusieurs aspects, notamment l’aspect médical, social, ainsi que l’éducation spécialisée, qui commande le travail de réinsertion du malade au sein de la société.
Selon les spécialistes, ces maladies sont la résultantes de certains facteurs très touchant de la vie, tels que ; les dépressions, la consommation abusive de stupéfiants et autres drogues, tous ces éléments qui affectent considérablement le cerveau.