De nouvelles tensions ont éclaté ce mardi en matinée à l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville orchestrées par des étudiants qui n’apprécient pas la présence des gendarmes aux abords du campus 24 heures seulement après la reprise des cours dans ce temple du savoir et aux promesses selon eux, non tenues par les décideurs du pays.
Des étudiants en colère ont érigé des barricades et brulé des pneus à l’entrée principale pour manifester leur mécontentement et contraindre le départ de la force de l’ordre restée sans réaction.
On rappelle que les cours étaient suspendus au sein de l’UOB depuis pratiquement deux semaines.
La reprise était conditionnée par deux revendications majeures parmi lesquelles le rétablissement de la bourse aux étudiants atteints par la limite d’âge de 27 ans et le retour de la sérénité au sein du campus universitaire demandé par les enseignants avec notamment, le retrait des forces de l’ordre de l’université.
Concernant la revendication des étudiants, un Fonds spécial de soutien de plus de 2 milliards a été mis en place lors du 1er Conseil de Cabinet présidentiel. Une commission d’attribution des Bourses s’est tenue à la suite de cette décision et les résultats y afférents seront publiés dans les plus brefs délais.
La Commission technique de l’Agence Nationale des bourses du Gabon a examiné les 1941 qui lui avaient été soumis. Au terme des travaux qui se sont achevés le 9 mai dernier, 1000 dossiers ont obtenu satisfaction tandis que les autres dossiers ne remplissant pas les critères, ont été recalés. La liste des ayant-droits sera communiquée dans les tous prochains jours par le Gouvernement.
S’agissant de la revendication des enseignants relative au retour de la sérénité au sein du campus universitaire, sur demande des autorités rectorales, le Gouvernement a procédé au retrait des forces de l’ordre avec, pour des raisons évidentes, la présence d’un dispositif de sécurité uniquement à l’entrée principale de l’Université. Seulement cette décision ne semble pas satisfaire étudiants et enseignants souhaitant le retrait total des gendarmes