Libreville, 15 mai (GABONEWS) – Depuis l’ouverture des audiences de la Cour Criminelle de Libreville, (le 7 mai dernier) de nombreux gabonais manifestent clairement leur intérêt à suivre celles-ci en prenant d’assaut chaque jour, la salle des audiences pour assister aux différents procès des auteurs des crimes rituels a-t-on constaté ce mardi au Tribunal de Libreville.
Il ressort que ces gabonais, interrogés par Gabonews, manifestent un intérêt particulier pour ces audiences pour diverses raisons, notamment « par curiosité » déclarent certains, tandis qu’un groupe d’étudiants soutient quant à lui que « c’est le besoin d’apprendre et de savoir comment travaille la Cour Criminelle du Gabon dans la mesure où nous ambitionnons appartenir au corps de métier judiciaire ».
Plus incisif, monsieur Ondo a déclaré que : « je viens suivre ces audiences pour plusieurs raisons : pour voir si les déclarations et verdicts donnés depuis l’ouverture de cette session de la Cour Criminelle ne sont pas un feu de paille. Parce qu’il faut bien le dire, depuis que ces travaux ont commencé, un des assassins a accusé nommément un sénateur comme étant le commanditaire d’un crime rituel. Que font les autorités judiciaires à ce sujet ? Pourquoi ne se sont –t-ils pas encore saisi du dossier de façon officielle, depuis que ce parlementaire a été cité en enquête préliminaire ? Les gabonais ont besoin de recouvrer la sécurité et vivre en paix mais pour cela il faut une justice équitable et non une justice à deux vitesses ».
« Hier un autre parlementaire a été cité, même si l’accusé s’est rétracté, mais nous le savons, il n’y a pas de fumé sans feu dans notre pays, alors que la justice fasse bien son travail car les gabonais les regardent », a-t-il ajouté.
Ainsi, jeunes, hommes et femmes ne désemplissent pas dans la salle des audiences. A cette catégorie de personnes s’ajoute évidement les témoins et parents des accusés ou des plaignants.
Cependant, grâce à ces audiences de nombreux autres gabonais ont reconnu connaître un peu mieux la loi et entendent désormais faire plus attention à l’avenir.
