Message du BDP-Modwoam au Peuple gabonais suite à l’investiture de François Hollande
Mardi 15 mai 2012
Gabonais, cher Peuple.
Aujourd’hui même, chers compatriotes, une passation des pouvoirs a eu lieu en France qui a mis fin au règne arrogant de M. Nicolas Sarkozy, celui-là même qui, plus que tous les autres présidents de la 5e République, a exacerbé, puis normalisé tous les abus, tous les excès et toutes les inhumanités du système de la Françafrique, au point de les légitimer et de les dépénaliser. L’Afrique en a forcément souffert. Avec l’investiture, ce mardi 15 mai 2012, de François Hollande, donc, la France vient de se doter d’un nouveau président de la République. Son élection à la tête de la république française traduit le dynamisme incontestable du système électoral français qui, contrairement au nôtre au Gabon, permet l’alternance au pouvoir et donne la possibilité au peuple français de se défaire d’un président dont il ne veut plus par le simple effet du vote républicain. C’est tout un symbole ! Et cela ne peut que faire rêver les Gabonais qui, eux, sont condamnés depuis 44 ans à souffrir le diktat d’une seule famille se léguant désormais le pouvoir de père en fils, sans aucune possibilité d’alternance démocratique.
Le BDP-Modwoam (Bongo Doit Partir – Mouvement des Descendants de Wongo, Okwêrêt, Akoma Mba et Mumbina) transmet donc ici, au nom du peuple gabonais, ses félicitations non seulement à François Hollande, mais aussi au peuple ami de France, pour la leçon de démocratie ici donnée au monde.
Nous comprenons évidemment que la prise de pouvoir de M. Hollande en France soit, pour certains, un signe d’espoir et de rupture, et pour d’autres, un signe de continuité et de statu quo. Sur ces deux positions, personne n’a entièrement tort et personne n’a entièrement raison. Ceux qui voient en l’élection de François Hollande la possibilité de rapports nouveaux entre la France et le Gabon se disent probablement que la gauche semble souvent être plus attentive à l’opinion publique et, donc, serait à même de changer, au minimum, la donne des soutiens débridés de la France aux dictateurs africains. Ceux qui se méfient, par contre, se comportent vis-à-vis de la France et de Hollande comme le ferait une personne précédemment mordue par un serpent et qui, à la vue de tout serpent, aura tendance à se méfier car ne faisant plus la différence entre les serpents venimeux et les serpents non venimeux. De nombreux Gabonais et Africains se souviennent probablement que depuis Mitterrand, la gauche, quand elle a eu le pouvoir présidentiel ou parlementaire, n’est jamais non plus allée au bout de ses promesses ; ils ont aussi en mémoire les récentes promesses de Nicolas Sarkozy qui, en 2007, promettait la rupture avant de faire volte-face pour devenir par la suite le champion d’une Françafrique décomplexée. La gauche comme la droite en France, diront-ils donc, c’est bonnet blanc-blanc bonnet quand il en vient à la politique étrangère. Ils n’ont pas entièrement tort.
Une chose reste sûre cependant : les Gabonais ne peuvent déléguer à la France le pouvoir de changer leur pays à leur place. Sur ce point, tout en souhaitant que cette déclaration vienne demain le hanter, nous partageons la critique faite le 11 mai 2012 à l’opposition gabonaise par le porte-parole de la présidence usurpée des Bongo quand il dit que « C’est quand même dommage qu’on en soit à attendre des changements qui interviennent dans un pays frère (la France) (…) pour espérer impulser des changements dans son propre pays ». Cette critique est d’autant plus vraie que ce sont les mêmes leaders de l’opposition qui, discours après discours, n’ont cessé de se plaindre de la Françafrique. On ne peut d’un côté se plaindre des ingérences néfastes de la Françafrique et de l’autre appeler la France à venir jouer les arbitres dans l’équation du changement politique au Gabon. Ceci est une contradiction insupportable. L’opposition gabonaise est-elle à un tel degré d’impotence qu’elle en soit aujourd’hui réduite à tout attendre du miracle et rien de ses propres efforts, de ses propres initiatives ? A-t-on vraiment besoin de la France ou d’une vidéo produite en France, ou encore d’attendre une élection présidentielle tenue en France, pour savoir qu’aucun Bongo ne peut gagner aucune élection transparente au Gabon, qu’Ali Bongo n’a pas été élu par les Gabonais en 2009 et que, de ce simple fait, les Gabonais auraient dû s’organiser pour arracher ce pouvoir usurpé des mains des Bongo par tous les moyens, surtout quand on sait qu’en septembre 2009, ce pouvoir n’appartenait encore à personne ?
Au-delà des discours et des promesses politiques de François Hollande, donc, il est important pour les Gabonais de se poser les bonnes questions, notamment : qui est François Hollande et qui est-il appelé à servir?
Soyons clairs: François Hollande est le Président de la France, pas celui du Gabon. A ce titre, il est appelé à servir les intérêts de la France et du peuple français qui l’a porté au pouvoir. Les intérêts de la France, il faut d’abord les situer dans la complexité du système électoral français. Le premier élément de cette complexité relève du simple fait que le système électoral français est démocratique. Cela veut dire que, pour conserver le pouvoir, la gauche comme la droite sont tenues à un devoir de réussite qui va au-delà de la simple confrontation des idées. Le second élément de cette complexité suppose donc que pour gagner les prochaines élections présidentielles, la gauche comme la droite doivent répondre aux besoins économiques et sociaux du peuple français et leur garantir, au minimum, l’emploi et le bien-être social. Or, pour garantir ces aspirations, la France a besoin de ressources, ressources qui, en bonne partie, lui proviennent de l’Afrique. Si, donc, François Hollande veut s’assurer de pouvoir gagner les prochaines élections présidentielles pour la gauche, il lui est obligatoire, qu’il le veuille ou pas, de satisfaire au préalable les besoins économiques de la France. Il aura donc besoin de toutes les ressources qu’il pourra trouver, surtout en ces temps de crise économique remettant en cause tous les fondements des vieilles économies européennes. Cette crise peut se révéler être le pire ennemi de l’Afrique au moment où elle est suspendue à la bonne volonté de François Hollande. Les Gabonais qui attendent d’Hollande qu’il chasse Ali Bongo du pouvoir sans raison valable risquent donc de se trouver très déçus dans 5 ans s’ils mettent tous leurs œufs dans le panier Hollande et se mettent à tout attendre de lui.
Les Africains et Gabonais doivent-ils pour autant rejeter François Hollande ? Réponse : Pas forcément. Pourquoi ? Simplement parce qu’il convient toujours, dans ces cas-là, de prendre au mot tout président français qui ferait des promesses de rupture, sans pour autant rester immobiles à attendre que le président français fasse tout pour nous à la manière d’un messie. Ce que nous recherchons c’est une coopération équitable, pas l’esclavage.
L’attitude du BDP-Modwoam vis-à-vis de François Hollande est donc simple et concrète : Nous donnons le bénéfice du doute à M. Hollande et attendons que ses actes parlent plus que ses paroles. Donner le bénéfice du doute à François Hollande ce n’est pas attendre que ce soit François Hollande qui vienne libérer les Gabonais à la place des Gabonais. Les Gabonais doivent, donc, se garder de toute euphorie qui irait dans ce sens, surtout ceux qui pensent que François Hollande, au lendemain de sa prise de pouvoir, viendra tout simplement comme par enchantement au Gabon dire à Ali Bongo de quitter le pouvoir et ce alors même que les Gabonais seront tranquillement assis chez eux à attendre que la France de François Hollande s’occupe de les libérer, de leur donner un nouveau président et d’organiser leur pays à leur place. Cette attitude, que l’on retrouve chez ceux-là mêmes qui, hier, paradoxalement, s’opposaient à l’ingérence française en Côte d’Ivoire et en Libye, est non seulement dangereuse, mais aussi irresponsable. Elle met les Gabonais à la position de petits enfants attendant de leur papa qu’il fasse tout pour eux pendant qu’ils pleurnichent par communiqués de presse interposés. Une dictature se combat. Elle ne part pas d’elle-même. Les Français eux-mêmes en savent quelque chose puisqu’ils durent décapiter leurs rois pour affirmer la souveraineté du peuple de France.
Que doit, donc, représenter l’élection de François Hollande pour les Gabonais ? La réponse à cette question est duelle.
Dans un premier temps, les Gabonais doivent commencer par comprendre que la démocratisation du Gabon ne se fera ni par la voie démocratique des urnes ni par la volonté des Bongo Ondimba, et encore moins par un coup d’Etat de la France contre les Bongo. Elle se fera dans la rue conformément à la volonté du peuple gabonais. Cela fait 22 ans que les élections ne représentent plus rien au Gabon et cela fait 44 ans que les Bongo bafouent et foulent au pied le droit des Gabonais à se choisir librement un président. Dans un tel cas de blocage politique, les peuples dignes descendent dans la rue et imposent leur souveraineté. C’est là une démarche inévitable qui attend les Gabonais. La démocratie ne viendra pas autrement dans notre pays. Dans un second temps, les Gabonais doivent comprendre qu’il leur appartient de mettre François Hollande et la France à l’évidence de leurs aspirations démocratiques fondamentales, non pas en allant quémander comme des enfants le pouvoir ou le changement à Paris, perpétuant ainsi le néocolonialisme dont ils se plaignent pourtant, mais en s’organisant au Gabon pour simplement affirmer leur droit de chasser Ali Bongo du pouvoir par l’insurrection du Peuple. Il n’y a que par ce moyen que les Gabonais pourront mettre François Hollande au défi de ses promesses car François Hollande n’aura alors que deux choix : laisser les Gabonais chasser leur dictateur sans ingérence contrariante de la France, ou perpétuer la Françafrique en volant au secours d’Ali Bongo. Si Monsieur Hollande, comme de nombreux Africains et Gabonais le souhaitent, reste fidèle à ses promesses, il laissera la démocratie suivre son cours au Gabon et se mettra du côté du peuple gabonais. Ce n’est qu’à ce prix que les Gabonais pourront juger de la sincérité de François Hollande. Ce que le peuple gabonais ne peut se permettre, cependant, c’est s’asseoir dans l’attente du miracle de Jésus-Christ ou de François Hollande. François Hollande n’est pas Jésus-Christ. François Hollande est le président de la France.
Les Gabonais doivent, par ailleurs, comprendre que les Français ne sont pas chez nous parce qu’ils nous aiment. Le colonialisme n’a jamais été une question d’amour, mais d’exploitation. Par conséquent, les Français sont chez nous pour leurs intérêts et ils défendront ces intérêts un peu comme nous, Gabonais, aurions dû défendre les nôtres si nous n’avions pas été dirigés pendant 44 ans par des animaux. Si les Bongo ont jugé utile de se vendre à la Françafrique et, partant, de lui vendre la souveraineté nationale du Gabon en échange du pouvoir dictatorial et de l’impunité, ce n’est pas la faute des Français mais la faute des Bongo. De la même manière, les Gabonais n’acceptent pas les Français chez eux parce qu’ils aiment les Français. Ils sont avec les Français dans une alliance comprise comme une alliance d’intérêts forgée et façonnée par l’histoire coloniale. Il n’en demeure pas moins que si nous avions un jour eu l’opportunité ou les moyens de dominer la France, nous ne nous en serions probablement pas privés non plus. Il en va simplement de la nature humaine et de la nature des choses depuis que les sociétés humaines existent. Qu’on le veuille ou pas, il y aura toujours des peuples dominants et des peuples dominés. C’est donc de bonne guerre que chaque peuple puisse veiller à ses propres intérêts plutôt que passer son temps à pleurnicher sur le fait que les autres, eux, aient conscience de leurs intérêts et les défendent en vue de la survie de leur peuple, de leur nation, de leur continent et/ou de leur race, alors que nous, Africains, continuons comme des gamins à tout attendre d’eux et, même, à leur laisser le choix du moment de notre libération. Cela n’a tout simplement aucun sens. Il nous appartient de travailler à réduire les champs de domination qui nous maintiennent au bas de l’échelle humaine. Les Asiatiques y sont parvenus. Pourquoi pas les Africains ? C’est donc principalement dans nos têtes que se trouve le vrai problème, le vrai blocage. Pas ailleurs.
Que les Bongo le veuillent ou pas, que la France le veuille ou pas, c’est le devoir des Gabonais et des Gabonais seuls d’imposer vaille que vaille la démocratisation de leur pays par le pouvoir démocratique de la rue, à l’instar de ce qui s’est fait dans des pays comme la Tunisie, l’Egypte, voire même le Sénégal, où des peuples dignes se sont levés pour se donner une destinée nationale conforme à leurs aspirations. Nous ne devons attendre ni de la France ni de François Hollande la permission de commencer chez nous une révolution, et encore moins que ce soient eux qui viennent nous dire qui doit diriger le Gabon. Nous devons mener la France à tout simplement constater et accepter un Gabon décidé par les Gabonais, puis à comprendre qu’il n’y a pas automatiquement contradiction entre les intérêts du Gabon et ceux de la France, que la France ne perd pas automatiquement le Gabon en perdant les Bongo. Bien au contraire, les nouveaux rapports de respect mutuel et de coopération mutuellement bénéfique à nos deux peuples feront que, demain, la France tirera 10 fois plus de richesses d’un Gabon devenu solvable et productif grâce aux nouvelles formes d’opportunités qui y seront générées par le génie gabonais et le contexte d’Etat de droit, la différence étant simplement que cette fois, les richesses générées profiteront aussi au peuple gabonais, et ce dans la transparence la plus totale.
En d’autres termes, demain nous parlerons aux Français le langage de la mondialisation et de l’économie et les appellerons même à s’investir plus, et plus proprement, au Gabon, dans un contexte où nous préparerons le terrain économique du Gabon, non plus aux sempiternels pleurnichements immobilisants qui tétanisent aujourd’hui l’Afrique dans des invectives antifrançaises circulaires par lesquelles on demande à genoux au maître français de partir sans pour autant dire comment on va arriver à le faire partir en pleurnichant, mais plutôt à la nouvelle ère des interdépendances et des pragmatismes porteurs qui, de notre avis, sont aujourd’hui le seul vrai chemin de la « libération » du Gabon, et partant, de l’Afrique. Nous dirons aux Français que, comprenant les mécanismes de l’économie moderne, nous acceptons volontiers le principe selon lequel quand c’est la France qui investit dans la recherche du pétrole au Gabon, finance tous les investissements, absorbe tous les coûts de forage et de commercialisation, il est de bonne guerre que la France prenne 75% des recettes et nous seulement 25%. Même le villageois du Gabon est assez intelligent pour comprendre que si, avec un partenaire, ils projettent de cultiver un champ de bananes et que, au moment de travailler, l’un effectue 75% du travail et l’autre seulement 25%, il serait incohérent que la personne n’ayant travaillé que 25% du temps exige de se tailler, au moment de la récolte, la part du lion sur un champ qu’il a quasiment abandonné à son partenaire. Parce que nous comprenons justement bien ce principe de l’économie, nous disons que, demain, les Gabonais, avec leurs propres ingénieurs et leurs propres investissements, se lanceront aussi dans la prospection pétrolière et là où, fruit de leurs propres efforts, ils trouveront du pétrole et se lanceront dans un partenariat d’exploitation avec la France, il sera également de bonne guerre que là où le Gabon aura investit 75% des ressources, il se taille 75% des bénéfices et la France seulement 25%. Il ne s’agira pas pour nous de remettre en cause les intérêts français ; il s’agira plutôt d’affirmer les intérêts du Gabon bafoués par les Bongo dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant. Par conséquent, ce qui nous intéresse, pour le moment, c’est de savoir ce que les Bongo font des 25% qui reviennent au Gabon et qui font encore du Gabon, pourtant, l’un des pays les plus riches d’Afrique. Il s’agira par la suite de transformer ces 25% en 75% des ressources du Gabon hors pétrole, de manière à faire que le pétrole ne pèse plus grand chose dans l’économie gabonaise parce que les Gabonais auront, grâce à la réforme et à la démocratisation, développé tous les autres secteurs de leur économie, de l’agriculture au tourisme en passant par l’économie numérique et tous les secteurs productifs, faisant ainsi du Gabon un maillon essentiel et incontournable de l’économie africaine.
Mais tout cela est impossible tant que la dynastie des Bongo Ondimba est au pouvoir au Gabon. Voilà pourquoi le BDP-Modwoam considère que pour que les nouveaux rapports qui pourraient naître entre le Gabon et une nouvelle France dirigée par François Hollande et ouverte aux réalités africaines du 21e siècle soient possibles, les Bongo doivent partir. Si, donc, l’élection de François Hollande doit représenter une opportunité de changement immédiat au Gabon, cette opportunité se trouve uniquement dans une attitude qui, côté gabonais, verra le peuple s’organiser rapidement en début du mandat Hollande pour chasser les Bongo du pouvoir par une insurrection en bonne et due forme. Il ne restera plus à la France de François Hollande qu’à se plier à la volonté du Peuple gabonais. C’est là la seule démarche gagnante pour le Gabon. Ce sera là aussi le seul gage de sincérité qui puisse nous venir de François Hollande. Toute autre approche serait une illusion, un exercice en futilité, une perte de temps et d’énergie.
Nous sommes donc d’accord avec l’ancien Premier ministre gabonais Jean Eyégué Ndong quand il appelle les Gabonais à « prendre les armes démocratiques ». Mais encore faut-il dire au peuple que l’arme la plus démocratique qu’un peuple sous dictat puisse utiliser est l’insurrection, c’est-à-dire le pouvoir démocratique de la rue. Si les Français eux-mêmes firent de l’insurrection le devoir le plus sacré de tout citoyen brimé dans leurs déclarations des droits de l’homme de 1789 et 1793, nous ne voyons pas pourquoi le Gabonais devrait s’en priver.
Voilà pourquoi le BDP-Modwoam a été créé. Ce parti a pour but, justement, de préparer les Gabonais aux réalités de la seule forme de lutte citoyenne qu’il convient de mener aujourd’hui, non pas contre la France, mais contre la dynastie des Bongo Ondimba. Nous soutenons et affirmons que la libération du Gabon passe obligatoirement par le Gabon, et non par Paris. C’est dans les rues du Gabon que cette libération se fera de manière citoyenne, et non par les pleurnichements des mendiants de pouvoir dans le confort des cafés de Paris.
Le BDP-Modwoam en appelle donc à toutes les volontés gabonaises qui veulent le changement immédiat au Gabon pour qu’elles se joignent à son initiative de préparation de la fin du régime des Bongo Ondimba d’ici 2016. Les Gabonais ne doivent pas se réveiller à la première seconde du petit matin du 1er janvier 2017 pour s’entendre encore dire qu’il y a encore au Gabon un président au titre usurpé nommé Ali Bongo Ondimba.
Vive le Gabon.
Vive la République.
Pour le Conseil Exécutif du BDP-Modwoam
Dr. Daniel Mengara
Président
M. Aymar Ibondzy-Pandzou
Secrétaire Exécutif intérimaire
BDP-Modwoam
P.O. Box 3216 TCB
West Orange, NJ 07052, USA
https://www.bdpmodwoam.org
Tél. : 973-447-9763
A Marcial,
Je suis d’accord avec le Dr Mengara, votre analyse est hors sujet et dévoie ses propos et la substance de ceux-ci, tenez voici dans le texte en question ci-dessus un extrait des derniers paragraphes: » Nous soutenons et affirmons que la libération du Gabon passe obligatoirement par le Gabon, et non par Paris. C’est dans les rues du Gabon que cette libération se fera de manière citoyenne, et non par les pleurnichements des mendiants de pouvoir dans le confort des cafés de Paris. »
Il est écrit que le salut du Gabon est entre les mains de ses fils et filles, autrement dit!
Cher ami comme vous l’avez reconnu en préambule s’il y’a des qualités que l »on peut aisément reconnaître au Dr Mengara, c’est sa cohérence et sa constance quant à ses positions, des qualités qui se raréfient de nos jours….
Et depuis des années il nous rabâche sans cesse cette maxime: » le Gabon ne changera pas par les urnes tant qu’il y’aura un Bongo au pouvoir; et la clé de la libération ne viendra de nulle part ailleurs si ce n’est du peuple ».
Après qu’on soit d’accord ou pas avec pas les moyens qu’il préconise pour y arriver est une chose mais reconnaissons lui le mérite d’avoir été avant-gardiste en posant très tôt cette équation au demeurant simple que des éminents politiciens super diplômés gabonais depuis une vingtaine d’années ne sont même pas arrivés à appréhender, pathétique!
Guy MBA ESSIANE
Hé bien, pas mal comme discours monsieur MENGARA, ça change vraiment des bêtises prônées par le nouvel « idiot » de la jungle « Bruno Ben MOUBANBA » qui ose demandé aux gens d’attendre un miracle de la part de François hollande envers le GABON! Monsieur MENGARA J’aime bien vous lire, je vous trouve assez éloquent dans vos propos et même ci je ne partage pas toujours vos idées, j’admire votre franchise!
Mais j’avoue cette fois si être un peu déçu tout de même, vous voulez accorder le bénéfice du doute à un président « francisa »,je crois rêvé!
J’ai eu du mal à croire ce que j’ai lu! Je crois bien Monsieur que vous risqué de faire partie du troupeaux des moutons africain (dans lequel les gabonais ont une place forte) qui pensent que le président de la France mettra un terme au relation satano-franco-africaine de bonté cœur juste parce qu’il va se enfin se rendre compte (car inconsciemment dans votre délire collectif vous le supposiez aveugle et sourd auparavant,tien donc….) que les gabonais souffrent et qu’ils faut donc y mettre un terme. Hé bien comme dit Monsieur Théophile OBENGA ont peut se demander si dire qu’un africain est bête n’est pas finalement un compliment à sa personne.
La françafrique que nous dénonçant tous à en tant que gabonais sérieux à vus le jour avec le général de GAULLE et vous pensez qu’une espace d’éponge mouillé comme HOLLANDE viendra défaire tout cela en 5 ans???? Savez à qu’elle point c’est de l’argent facile est en grande quantité qui rentre dans leur caisse chaque mois!Pourquoi changer cela? Au nom de quoi? Même ci HOLLANDE le voulais, oserait-ils faire perdre à la France autant d’argent si facilement gagné sur le dos de quelques ignares nègres incapable de comprendre une simple vérité!Oserait-il? D’ailleurs même si il le voulait, que peut-il faire face à TOTAL,AREVA,BOUYGUES et autre lobbyistes du genre? Et pour les intérêts de qui? du GABON? Juste pour vos beaux yeux?Pour vos larmes?
Monsieur MENGARA au nom de ce que vous avez toujours représenté jusque la, vous n’avez pas le droits d’accorder le bénéfice du doute à un président français concernant le pillage du GABON par son pays!C’est comme demandé à lion qui meurt de faim d’arrêter de dévorer sa proie pourtant sous ses crocs. Je vous rappel que cet Homme sur qui vous fondé nombre de vos espoir comme si il étais votre DIEU à été consciemment silencieux lorsque OUATTARA à été imposé en Côte-d’Ivoire par la France et l’Europe et que la Libye à été sauvagement et lâchement bombardé par la France et les États-Unis.
Le destin du gabon appartient au Gabonais seul, il faut ouvrir les yeux et cesser d’être aussi aveugle devant ce déluge d’information.Le respect et La liberté s’obtiennent par la force dans ce monde est non par la pitié!Regardé la CHINE, LA MALAISIE, SINGAPOUR,La Corée du Sud ou encore le Brésil,regardé ces pays il y a 30 ans,il y a 20ans, et même il y a 10 ans,dites moi quand sont-ils allés pleurnicher comme les gabonais envers quelqu’un! Pourtant avec toutes les guerres qu’ils ont eu notamment en Asie c’est pas les occasions qui ont manquées.
C’est le travail qui les emmenés au statut qu’il ont et non les jérémiades misérables envers un étranger dans lesquelles les gabonais ses sont spécialisés et auxquelles vous devenez plus en plus proche!
Un Président digne ne mettra jamais ses sentiments avant les intérêts de sont pays.Un vrai pays avec de vrai citoyens veut se faire respecter pas se faire aimer!
Il n’y a que les gabonais et les Africains qui veulent qu’on les aiment.
Il ne nous appartient pas de vous apprendre à lire, cher Monsieur. Vous semblez vous attacher à des sections de ce texte qui vous font rater la substance de ce qui est dit, alors même que la substance de ce texte consiste à dire aux Gabonais de ne rien attendre d’Hollande. L’idée du bénéfice du doute n’est pas une attente. Elle consiste simplement à juger Hollande sur ces actes. Mais ce message, il nous semble, contient des réponses à toute vos préoccupations. Il suffit de savoir lire… calmement. Il y a trop de passion dans votre approche et c’est ce qui vous fait rater la substance de ce texte.
Désolé pour les quelques fautes de rapidité dans mon précédant texte mais je ne peux qu’être déçu de constater que cela ait attiré à ce point votre attention, et que votre semblant de réponse sois basée sur cela en grande partie!
J’ai bien compris votre texte, et je crois que vous avez plutôt compris le mien, vous parlé de passion, très drôle, je m’attendais je l’avoue à une réponse beaucoup plus objective que sentimentale.
Dommage, c’est peut-être trop vous demander???? Pourtant vous nous avez habitué à mieux en terme d’explication.Peut être que c’est moi qui en attendait trop!
Continuer ainsi à penser que la vérité vous appartient et que tout autre formule différente de la votre ne peux être que de l’émotion et non de la compréhension.
Cher ami Marcial
Nous continuons à persister et à répondre que non seulement vous faites trop dans l’émotion (votre seconde réponse le prouve), mais aussi que vous n’avez sans doute pas lu le texte (il est sans doute trop long pour vous et vous n’avez fait que le survoler, ce qui vous fait nous faire dire des choses que nous n’avons pas dites). La preuve, pour vous répondre, il suffit de prendre vos passages critiques et y répondre par des passages de notre texte qui disent tout l’opposé.
Regardez-vous-même:
Vous dites:
Nous disons, dans notre texte:
Vous dites:
Nous disons:
Et nous ajoutons:
Vous dites:
Nous disons: relisez plus haut tout ce qui est en gras. Nous disons exactement la même chose que vous. Et nous ajoutons:
Vous dites:
Nous disons:
ALORS, cher ami Marcial, dites-nous à quel moment notre texte a dit le contraire de ce que vous dites? Ce copié-colé de TOUT VOTRE TEXTE, il nous semble, trouve corroboration dans ce que nous avons écrit. La différence est que vous dites la même chose que nous, mais avec une passion qui montre que vous avez réagi à notre texte sur la base de son titre, mais sans avoir lu un seul iota de son contenu. On ne peut tout simplement pas comprendre d’où vous tirez de notre texte que nous attendons tout d’Hollande ou des choses dans ce genre.
Votre réaction est comme si, énervé par un texte de quelqu’un d’autre que vous avez lu ailleurs, vous êtes venu déverser votre rage ici, mais sans prendre le temps de lire ce que nous disons VRAIMENT. Du coup, vous êtes hors sujet dans votre critique comme le signale le frère Mba Essiane.
Vous dites de bonnes choses, mais il faut les dépassionner et engager un débat ELEGANT sur des sujets qui demandent de l’ELEGANCE. Si non, on finit par se perdre dans des envolées enragées comme vous faites dans votre dernière réponse et là, on ne rend service à personne.
Autrement dit, la vérité ne nous appartient pas et nous acceptons volontiers que les uns et les autres puissent exprimer leurs opinions. Mais exprimer une opinion ne veut pas dire exprimer la vérité. L’une et l’autre ne veulent pas dire la même chose. Il se trouve tout simplement que dans votre texte, vous exprimez exactement la même opinion que la nôtre, mais sans élégance. En somme, donc, c’est tout ce qu’il y a à dire…
C’est tout de même assez étrange que ce soit là la seule ligne qui ait retenu votre attention, cher ami, non pas en sa partie « libération », mais en sa partie « café de Paris ».
Si cela peut vous faire plaisir, c’est là une expression qui me vient d’un écrivain sud-africain qui reprochait ainsi leur engagement un peu léger à certains de ses collègues installés à Paris y écrivant contre l’apartheid. Cet écrivain leur reprochait cet engagement à partir d’un « Café de Paris ». C’est donc une expression que j’utilise de temps en temps dans le même sens à titre métaphorique.
Cependant, j’aurais tout aussi pu bien dire “C’est dans les rues du Gabon que cette libération se fera de manière citoyenne, et non par les pleurnichements des mendiants de pouvoir dans le confort des MacDonalds du New Jersey.”
Nous sommes tous concernés, cher ami. Nous sommes tous concernés. Notamment, nous autres de la diaspora qui avons au moins le loisir de pouvoir nous exprimer librement et donc de mieux réfléchir à comment en finir.
Bonjour Dr Mengara,
Je viens de lire avec attention votre dernier message. Le dernier passage à retenu mon attention, notamment cette phrase: « C’est dans les rues du Gabon que cette libération se fera de manière citoyenne, et non par les pleurnichements des mendiants de pouvoir dans le confort des cafés de Paris. »
Visez-vous quelqu’un en particulier ou un groupe de gabonais qui résident à Paris?
Résidant moi même dans la région parisienne suis-je concerné?
Qui se sens visé s’accuse, n’est-ce pas?
Sinon balancez et donnez-nous les noms de telles personnes! lol!
Bien à vous,
Guy MBA ESSIANE