Malgré les efforts importants déployés par les plus hautes autorités de la République, en particulier le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, pour ramener la sérénité au sein de l’Université Omar Bongo de Libreville, les étudiants continuent à faire de la surenchère, ne se montrant pas pressés de reprendre les cours hier, comme annoncé par le porte-parole de la présidence de la République, Alain-Claude Bilié-by-Nzé.
Annoncée pour être effective lundi 14 mai 2012 par le porte-parole de la Présidence de la République, Alain Claude Bilié-by-Nzé, la reprise de cours à l’Université Omar Bongo semble être difficile. L’annonce du porte-parole qui s’est répandue telle une trainée de poudre sur les médias nationaux et internationaux après la conférence de presse qu’il a présidée reposait sur la satisfaction des points cruciaux soulevés par les étudiants et enseignants au titre des revendications. La déclaration faite par le porte-voix de la première institution de la République du Gabon intervenait après la validation par la commission technique de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) de mille dossiers (1000) sur les mille neuf cents quarante et un dossiers (1941) présentés par les étudiants pour bénéficier du fonds spécial de bourses mis en place à titre exceptionnel par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba. En ce qui concerne les principaux points de revendication présentés par les enseignants chercheurs dudit temple du savoir comme condition pour regagner les salles de cours, il y avait la nécessité de faire prévaloir à nouveau la sérénité au sein du campus universitaire avec notamment le retrait des forces de l’ordre de l’enceinte de l’Université Omar Bongo. La revalorisation de la prime de recherches qui leur est attribuée et pour laquelle d’ailleurs le numéro 1 gabonais a donné des instructions fermes aux autorités de tutelle. La satisfaction par les autorités compétentes des points de revendications qui sont considérés comme indissociables à la reprise effective de l’ensemble des activités académiques au sein du campus universitaire témoigne de la volonté du président de la République et du Gouvernement de la République que dirige le Premier Ministre Raymond Ndong Sima à apporter des solutions concrètes aux problèmes posés par les enseignants-chercheurs et les étudiants régulièrement inscrits à l’Université Omar Bongo. Pour répondre de manière conséquente aux attentes des intéressés, le chef de l’Etat a pris des dispositions exceptionnelles. Est-il besoin de le rappeler, les milliards de francs Cfa (plus de 2 milliards) censés satisfaire les mille étudiants retenus pour bénéficier du fonds spécial de bourses ne sont pas inscrits dans la prochaine ligne budgétaire de l’Etat. Pire, ces fonds ne devraient pas bénéficier aux étudiants qui ne remplissent pas les critères d’éligibilité qui se résument en deux axes majeurs : Etre inscrit en cycle licence-master et avoir moins de 27 ans ; être de passage en niveau supérieur bien que rattrapé par l’âge limite qui est de 27 ans pour espérer être des bénéficiaires du fonds spécial de bourses. Or, les étudiants, à en croire les témoignages de certaines sources proches des dossiers passés crible par les membres de la commission technique de l’Agence nationale des bourses du Gabon. Il ressortirait que plusieurs dossiers rejetés après examen au fond ne répondent pas aux critères d’éligibilité cités plus haut. Plus grave, les étudiants qui ont perdu la bourse d’études depuis plus de deux ans pour travail insuffisant se retrouveraient parmi les 941 dossiers frappés par la rigueur sélective des membres de la commission de l’Agence nationale des bourses du Gabon. Lesquels étudiants concernés par le rejet s’inscriraient actuellement dans une logique de blocage. Présentée sous cet angle, la situation qui prévaut à l’UOB pourrait être la résultante de la volonté des forces invisibles tapies dans l’ombre et qui freinent des quatre fers la bonne marche de l’université. Tout le monde le sait, le statu quo à l’UOB procure satisfaction à ces mains invisibles. Le fonctionnement de l’UOB témoigne de l’image de notoriété du système universitaire gabonais près des instances internationales telles que l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et l’Organisation des nations unies pour l’éducation la science et la culture (UNESCO). Sinon, comment comprendre que la communauté estudiantine s’illustre davantage par des actes qui sont susceptibles de mettre en péril sa propre réussite. Que doivent faire de plus les autorités compétentes en plus des efforts consentis ? Les étudiants doivent-ils toujours présenter cette image d’ennemis de leur propre avenir aux autorités ? Une chose semble être profitable à tous : sauver l’année académique tout en laissant par devers soi les raisons peu fondées qui viendraient soit disant justifier leur volonté délibérée de mettre à mal l’année académique. Entre les mesures exceptionnelles prises en amont par le Chef de l’Etat et le Gouvernement de la République, les efforts exceptionnels réalisés. On est loin de comprendre la réelle motivation des étudiants gabonais de l’UOB qui préfèrent être tous les ans à la remorque d’un système universitaire qui n’est pourtant pas des plus alambiqué de la sous région. Voire du continent africain. Il faut que les étudiants auxquels les dirigeants ont adressé des signaux forts jugent de la nécessité de sauver les meubles. Car, quoi qu’on dise, ils en seraient les principales victimes. A l’ère de la mise en œuvre des grandes réformes initiées par la première institution de la République, chaque gabonais devrait donner le meilleur de lui-même pour être des élites de cette jeunesse gabonaise dont rêve Ali Bongo Ondimba. On ne saurait être des élites en s’inscrivant dans une logique de blocage qui témoigne de la non appropriation par les étudiants de l’UOB des exigences que recommandent les ambitions du Chef de l’Etat et partant du Gouvernement.