Le 23 avril dernier, un crime rituel s’est produit dans la capitale économique gabonaise aux environs de 14 heures 30 minutes, quand dame Célestine Choukou, technicienne de surface au Conseil départemental de Bendjé, est passée de vie à trépas.
Comme d’habitude, elle est partie de son domicile très tôt le matin pour vaquer à ses occupations professionnelles. Après son travail, voulant rejoindre son domicile, elle se fait embarquer par son collègue, un certain Jean Rémy Omanda, employé aussi de l’institution. Peu avant son départ, elle a reçu le coup de fil de sa collègue Mme Virginie Agamboué qui, pour sa famille, est la dernière personne à qui elle a parlé avant son décès. Comme les heures passent, elle ne rentre pas à son domicile. Il est 16 heures 30 minutes passé. Son époux et ses six enfants sont inquiets et ce n’est qu’aux environs de 19 heures 30 minutes qu’une sœur, travaillant à l’hôpital régional de Port-Gentil, appelle la famille pour leur annoncer que Mme Célestine est trouvée morte, déposée par des inconnues à bord d’un taxi et d’un Pick Up du conseil départemental de Bendjé à l’hôpital de Ntchengué. Ce fut la stupeur. De quoi est morte Maman Célestine, elle qui ne souffrait pas d’hypertension et âgée seulement de 36 ans ? s’interroge l’entourage. Arrivée à l’hôpital, la famille constate qu’elle présente des saignements au nez et des hématomes au niveau du coup et à la nuque, des brûlures au dos et au bassin. La famille pense à une mort violente. Le lendemain, la famille se dirige vers le lieu de son travail pour savoir ce qui s’est passé. Le responsable des lieux leur a fait comprendre qu’elle a travaillé la veille et s’est faite accompagner par son collègue et que ce dernier s’est livré aux forces de l’ordre. Pour avoir le cœur net, la famille a exigé une autopsie et des examens médicaux pour savoir davantage. Aux dire des médecins de la famille, qui a assisté et regardé les résultats des examens, il n’y a aucun doute, mère Célestine a été froidement assassinée par ses bourreaux, car il manque chez elle certaines organes. « Nous pouvons croire que c’est encore un crime rituel de plus dans notre pays », estiment les populations de Port-Gentil. La famille espère que le présumé assassin doit subir toute la rigueur de la loi, car elle se dit que ce denier n’est pas à son premier coup et n’est jamais inquiété. « Ce type doit être protégé par des hommes et femmes puissants qui ont des ramifications dans la haute sphère de l’Etat et que, une fois de plus, il sera libéré si ce n’est déjà fait comme par le passé », estime-t-elle. Osons croire qu’avec la nouvelle donne et les instructions de la plus haute institution de notre pays, sieur Omanda répondra de ses actes devant la loi et qu’il ne sera pas libéré une fois de plus, pour le bien des populations affligées.