Christian Maganga, 35 ans de nationalité gabonaise a accédé samedi dernier au grade de docteur d’université de perpignan via Domitia dans la spécialité études ibériques et latino-américaines après une soutenance sur le thème « Immigration et diglossie : le parler des équato-guinéens de Libreville » dans la salle Yves Guitton de l’université de Perpignan Via Domitia.

Dans sa thèse, le jeune ressortissant de Mouila dans la Ngounié (sud du Gabon) pose avec luxe et détails le problème de la migration équato-guinéenne au Gabon et des es conséquences sur la compétence linguistique de ces derniers.

Christian Maganga a choisi un plan clair qui a laissé les membres du jury et le public pantois avec pour première partie, le régime dictatorial de Macias Nguema qui ouvre la route de l’exil à de nombreux équato-guinéens. Et ceux qui jettent leur dévolu pour Libreville, la capitale gabonaise trouvent un milieu socialement et surtout linguistiquement constitué avec le français pour « langue légitime » et de référence, disposant sur toutes les autres d’un important pouvoir et influence.

Dans la deuxième partie, le jeune docteur expose la situation d’opacité dans laquelle se retrouvent les autres langues au Gabon dites d’immigration et les dialectes locaux vis-à-vis du français avant de poser intelligemment et dans un style teinté d’humour les conséquences engendrées sur les structures lexicales, morphologiques et syntaxiques de ces dernières, et tout particulièrement sur celles de l’espagnol, comme langue d’immigration.

« La thèse de Christian Maganga conduite avec sérieux et clarté, mérite d’être soutenue en l’état », ont conclu les cinq membres du jury sous la direction du Professeur Christian Lagarde.