Le président Ali Bongo Ondimba a présidé le 22 mai dernier au palais de la Présidence, son deuxième Conseil de cabinet consacré au secteur de l’habitat. Cette rencontre, destinée à devenir une tradition, vise à dynamiser l’action du gouvernement et de lui permettre d’engager des actes concrets sur le terrain afin d’apporter une satisfaction rapide aux préoccupations des Gabonaises et des Gabonais, conformément au Plan stratégique Gabon émergent (PSGE).
Le déficit en logement que connaît le Gabon depuis de nombreuses années et la volonté de résorber de manière urgente et durable cette situation sont les déterminismes de cette deuxième rencontre du genre, animé par Ali Bongo Ondimba autour des acteurs concernés pas la question de l’habitat.
«Les attentes et demandes de nos compatriotes d’accéder à un toit, à des coûts et conditions raisonnables sont légitimes. Il convient par conséquent de mettre à la disposition de nos compatriotes des logements décents, dans un environnement sain et agréable», a reconnu le président Ali Bongo Ondimba au cours de son Conseil de cabinet.
«Si la volonté politique, la vision et la stratégie sont suffisamment claires, si les réformes du cadre institutionnel et juridique sont une réalité, il n’en demeure pas moins vrai que nos compatriotes, à juste titre, restent sceptiques sur la capacité du gouvernement à traduire de façon concrète, non seulement à Libreville, mais dans le reste du pays, cette promesse et cet engagement», a-t-il précisé.
La phase de démarrage de construction de logements devrait pouvoir être effective dans l’immédiat. Car, selon les ministres en charge de l’Habitat, notamment, Magloire Ngambia et Christiane Leckat, «toutes les barrières institutionnelles sont à présent levées, certains financements sont disponibles et dans quelques cas, des entreprises ont déjà été sélectionnées par appel d’offres international et national».
Selon les explications données par l’Agence nationale des grands travaux (ANGT) aux ministres, s’agissant de la zone d’Agondjet, trois entreprises locales vont démarrer les travaux le 1er juin prochain et les entreprises internationales le 1er juillet 2012, avec un délai de livraison des 1000 premiers logements au 31 décembre 2012.
Libreville seule accuse un déficit de près de 160 000 logements. La conséquence immédiate de cette situation est la hausse permanente des frais de loyer et l’enrichissement des promoteurs du secteur immobilier. Lesquels détiennent également une bonne partie des villas et des terres dans les grands centres urbains, avec titre foncier, alors que les Gabonais économiquement faibles et les citoyens à revenus moyens vivent dans des taudis construits à la hâte dans les quartiers sous intégrés.