Le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo vient de nommer son fils Teodorin Obiang Nguema Mangue au poste de deuxième vice-président, en charge de la Défense et de la Sécurité. Un acte perçu comme une stratégie du père visant à préparer sa succession à la tête du pays.
La promotion de «Teodorin», qui jusque-là occupait le poste de ministre de l’Agriculture et des Forêts est considérée par de nombreux opposants au régime comme l’expression manifeste de la volonté de son père de lui confier le pouvoir et de perpétuer un système fortement critiqué à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
«La famille Obiang ne respecte pas la Constitution récemment votée qui stipule qu’il n’y a qu’un seul poste de vice-président dans le pays», a fustigé l’opposant Placido Mico, secrétaire général de la Convergence pour la démocratie sociale.
La nomination du fils Obiang intervient dans le cadre de la réforme institutionnelle approuvée en novembre par référendum à 97,7%, selon les chiffres officiels contestés par l’opposition. La Loi fondamentale incluse dans cette réforme implique la création de nouvelles institutions comme le Sénat, la Cour des comptes, le Conseil d’État, le Conseil pour le développement économique et social et le médiateur.
Teodorin Obiang, nommé au poste de 2e vice-président après avoir exercé la fonction de ministre de l’Agriculture depuis 2008, fait l’objet en France d’une enquête dans l’affaire dite des biens mal acquis de chefs d’État africains. Le gouvernement français doit désormais donner son feu vert, après celui du parquet de Paris début avril, pour le lancement d’un mandat d’arrêt international contre lui.