Suite à l’évolution de l’affaire qui oppose la famille Oranga Egueyi au ministre des Eaux et Forêts Gabriel Tchango, et soucieux de voir éclater la vérité, les membres du mouvement citoyen «Ça suffit comme ça» exigent que le ministre soit démis de ses fonctions afin de répondre de ses actes devant la justice.
Bernadette Lydie Oranga et Georges Mpaga
L’affaire opposant la famille Oranga Egueyi au ministre des Eaux et Forêts, Gabriel Tchango, au sujet de biens immobiliers, est loin d’offrir du répit au mouvement «Ça suffit comme ça», qui a effectué une nouvelle sortie, le 25 mai, pour sommer l’homme politique de démissionner des fonctions ministérielle et parlementaires qui lui assurent une immunité devant la justice.
«Devant la gravité des accusations portées contre monsieur Gabriel Tchango, ministre des Eaux et Forêts, dans le dossier portant sur l’acquisition frauduleuse et le recel des biens immobiliers appartenant à monsieur Claude René Oranga Egueyi, inspecteur retraité des impôts, dans l’intérêt supérieur de la nation et le respect de l’éthique républicaine, la société civile gabonaise par ma modeste voix, vient par la présente déclaration exiger la démission sans condition et immédiate du ministre Gabriel Tchango de ses fonctions», a déclaré Georges Mpaga, premier porte-parole du mouvement citoyen «Ça suffit comme ça» et président du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG).
«Au lieu de se compromettre dans un tapage médiatique flou et indigne pour une personnalité politique de son rang, monsieur Gabriel Tchango, gagnerait à démissionner de ses fonctions de ministre et à demander la levée de son immunité parlementaire pour s’expliquer devant la justice qui pourra rétablir la vérité en se prononçant sur l’innocence ou la culpabilité du ministre-député Gabriel Tchango», a-t-il poursuivi.
À titre d’exemple a souligné Georges Mpaga, «en 2010, pour avoir été cité dans le dossier de la BEAC monsieur Jean Pierre Oyiba, alors directeur de cabinet de l’actuel président de la République, avait décidé de démissionner de son poste pour se mettre à la disposition de la justice. Il en a été acquitté et grandi. Ce genre de bons exemples sont légion. Si tant est que monsieur Gabriel Tchango n’a rien à se reprocher dans cette sombre affaire qui l’oppose à la famille Oranga qu’il démissionne de ses fonctions actuelles de ministre parce que la moralité et l’éthique gouvernementale ne peuvent et ne doivent pas s’accommoder d’un ministre mêlé dans des scandales immobiliers.»
«Dans leur détermination à piller et spolier monsieur Oranga Egueyi Claude René, Gabriel Tchango et son complice Claude Edmé Oranga, le fils usurpateur, les deux malfaiteurs ont fait usage de plusieurs stratégies d’intimidation, de fourberie et de tromperie pour faire accepter le fait accompli au propriétaire des biens avec la complicité de certains hommes de loi. Les différents documents qui sont à notre possession en font foi», poursuit le membre de «Ça suffit comme ça».
«Aussi, importe-t-il de rappeler à toutes fins utiles, à l’opinion nationale et internationale les faits qui sont reprochés à Gabriel Tchango par la famille Oranga. Pour ces derniers depuis 2007, Gabriel Tchango a acquis de manière frauduleuse les biens appartenant à monsieur Oranga Egueyi Claude René. En effet, en 2007, pendant que monsieur Oranga Egueyi Claude René, purgeait une peine de prison à la maison d’arrêt de Port-Gentil, son fils, Claude Edmé Oranga, a volé le spécimen de son cachet, comportant par ailleurs sa signature dans le but d’effectuer des opérations illicites contre son père et toute la famille. Disposant des documents contrefaits, à l’insu des mandataires désignés par le propriétaire des biens à savoir : Bernadette Lydie Oranga et monsieur Lucien Serge Oranga, Claude Edmé Oranga, le fils usurpateur s’est entendu avec Gabriel Tchango pour l’achat des biens de Monsieur Oranga Egueyi Claude René, composés deux villas de grand standing à Port-Gentil et d’une grande villa à Libreville à un prix absolument dérisoire de 25.000.000 FCFA, lesquels lui rapportent mensuellement depuis 2007, la somme 2.000.000 FCFA de loyer» a lancé Georges Mpaga en guise de rappel.