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Le Gabon exhorté à lutter contre le trafic des enfants

Une experte des Nations unies exhorte le Gabon à lutter contre le trafic des enfants – La rapporteuse spéciale des Nations unies sur le trafic d’êtres humains, en particulier de femmes et d’enfants, Mme Joy Ngozi Ezeilo, a exhorté le Gabon à adopter des mesures pour lutter contre ce fléau dans les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre et à s’attaquer aux facteurs traditionnels et culturels qui exacerbent le phénomène.

‘Je suis convaincue que le Gabon peut devenir un modèle pour les autres pays de la région et au-delà dans la lutte contre le trafic des enfants’, a-t-elle déclaré dans un communiqué, transmis vendredi à la PANA à New York, après sa visite effectuée du 14 au 18 mai dans ce pays.

Elle a déclaré : ‘D’importantes disparités subsistent malgré la législation adoptée par le gouvernement pour lutter contre le trafic d’êtres humains, et il existe un certain nombre de problèmes qui doivent être réglés par le gouvernement s’il tient à réussir la lutte contre la traite des personnes et la protection des droits de l’homme des victimes de tous âges’.

Le rapporteuse spéciale a également souligné que les lois actuelles du Gabon n’offrent une protection qu’aux victimes du trafic âgées de moins de 18 ans et que certaines formes de violence, parmi lesquelles l’exploitation économique et sexuelle, l’esclavage et le trafic d’organes humains ne sont pas prises en compte.

‘Je demande instamment au gouvernement d’élargir la notion de trafic pour explicitement étendre les formes et la portée de la protection aussi bien aux femmes qu’aux hommes victimes de la traite à l’instar du Protocole de Palerme qui a pour but de prévenir, de réprimer et de punir le trafic d’êtres humains. Le Gabon est une destination et un pays de transit pour le trafic d’êtres humains en provenance de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Des garçons et des filles âgés de moins de 18 ans, principalement originaires du Bénin, du Mali et du Togo, sont attirés par le Gabon, considéré comme relativement plus riche que d’autres pays de la sous-région, avec des promesses de possibilités d’emploi’, a-t-elle déclaré.

‘Les formes les plus courantes du trafic au Gabon sont le travail domestique pour les jeunes filles, la servitude et, dans une certaine mesure, le mariage forcé et précoce, alors que pour les garçons, le travail dans le secteur informel, y compris la mécanique automobile et les travaux forcés, sont fréquents’, a poursuivi Mme Ngozi Ezeilo.

Elle a noté que les causes profondes du trafic incluent la pauvreté et des pratiques traditionnelles, en particulier en Afrique de l’Ouest, consistant à envoyer leurs enfants vivre avec des parents et la demande en employés domestiques par les riches familles gabonaises.

Travaillant de manière bénévole, des experts indépendants ou rapporteurs spéciaux, sont nommés par la Commission des Nations unies aux droits de l’homme basée à Genève pour examiner et dresser un rapport sur la situation du pays ou un thème spécifique sur les droits de l’homme.

Exprimez-vous!

  1. Pour encore mieux combattre le phenomene, la specialisation des Magistrats des Tribunaux, formes dans la chaine penale, ainsi que leur conscientisation, apporterait un plus dans l’eradication de ce crime au Gabon.

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