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Medvedev succède officiellement à Poutine à la tête de « Russie Unie »

Medvedev a été élu à main levée à la présidence de « Russie unie » jusqu’alors dirigé par Vladimir Poutine. Il annonce vouloir réformer le parti en vue des éléctions de 2016

« L’alternance à la russe », souhaitée par Vladimir Poutine suit son cours. Sans surprise, Dmitri Medvedev a été élu ce samedi à la tête du parti au pouvoir, « Russie unie ». Le premier ministre succéde ainsi au président Vladimir Poutine, avec pour objectif de redonner une « nouvelle impulsion » à cette formation mise à mal par la contestation de ces derniers mois.

Au cours d’un congrès extraordinaire de « Russie unie » à Moscou, Dimitri Medvedev a été élu à main levée à l’unanimité des délégués présents au Manège, un bâtiment historique du XIXe siècle situé tout près du Kremlin, selon les images retransmises par la télévision russe.

Dimitri Medvedev entend réformer en profondeur cette formation, après l’avoir comparée précédemment à la stagnation politique de l’époque de Leonid Brejnev, ancien dirigeant de l’Union soviétique. Il a ainsi déclaré devant quelques 3.000 délégués et invités que des changements « révolutionnaires » étaient nécessaires au sein de « Russie unie », afin d’en faire un parti « plus démocratique » et « plus ouvert ».

« La plus grande priorité du parti doit être le travail avec les jeunes », a ajouté Dimitri Medvedev en mettant également l’accent sur l’importance de l’Internet et des réseaux sociaux dans les activités du parti.

Gagner les élections de 2016

Le nouveau dirigeant de Russie unie a estimé qu’une « nouvelle impulsion » était nécessaire, compte tenu du « facteur de lassitude » qui « commence à jouer contre le parti », hégémonique à la chambre basse du Parlement (Douma) depuis sa création en 2003. « Dans cinq ans, Russie unie doit gagner les nouvelles élections à la Douma » en 2016, a lancé M. Medvedev sous les applaudissements de l’assistance, tandis que l’image d’un drapeau russe flottait doucement sur un écran géant derrière la tribune.
Dans une brève allocution, Vladimir Poutine a déclaré que Russie unie restait son « principal allié et partenaire », dissipant ainsi les conjectures selon lesquelles le Kremlin a pris ses distances avec cette formation en forte baisse aux législatives de décembre dernier. « Russie unie » avait alors perdu un quart des sièges qu’il occupait à la Douma, obtenant tout juste la majorité absolue avec 238 sièges, après une écrasante majorité de plus des deux tiers (315 sièges sur 450) au précédent scrutin en 2007.
Medevdev a sa carte du Parti, pas Poutine

Seul réel signe de changement qui reste somme toute anecdotique, Dimitri Medevedv a pris sa care du parti « Russie unie » cette semaine uniquement. Une petite révolution puisque Vladimir Poutine n »a jamais été membre du parti. Ce qui ne l’a pas empêché de diriger « Russie unie » à partir de 2008, année où il est devenu Premier ministre faute de pouvoir effectuer un troisième mandat consécutif au Kremlin après ceux de 2000-2008. L’ex-agent du KGB avait alors laissé la présidence à Dmitri Medvedev.
La victoire de Vladimir Poutine aux élections de fin 2011 a déclenché un mouvement de protestation sans précédent depuis l’arrivée au pouvoir de celui-ci il y a 12 ans. L’opposition anti-Poutine, qui reproche au parti Russie unie d’être profondément corrompu, lui donnant le surnom de « parti des escrocs et des voleurs », a promis de nouvelles manifestations contre le régime.

Écrit par Claude FOUQUET

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