La problématique de l’emploi des jeunes sera débattue mardi prochain à Libreville, à l’occasion d’un atelier national de restitution des politiques mises en place par le gouvernement ces dernières années sur cette question.
Un atelier national de restitution sur l’emploi des jeunes s’ouvre mardi prochain à Libreville. Il s’agira, au cours de ces assises, d’inventorier les mesures prises par le gouvernement en matière de promotion de l’emploi en général et des jeunes en particulier ; de réaliser une analyse critique des politiques de promotion de l’emploi et formuler des recommandations en rapport avec la préparation et la mise en œuvre des programmes et projets de promotion de l’emploi ou de réduction de la pauvreté au plan national. De même, il sera question d’identifier et d’analyser les opérations en cours ou achevées par secteur de développement en matière de promotion de l’emploi, d’élaborer des recommandations pertinentes sur la problématique de l’emploi.
Ces assises se tiennent en prélude à l’organisation d’un atelier sous-régional de partage d’expériences des pays d’Afrique centrale. Selon des chiffres publiés à l’occasion du premier forum national de la jeunesse qui s’est tenu à Libreville les 9 et 10 septembre 2011, le taux de chômage au Gabon se situerait à hauteur de 30 % contre 20 % de la population active. ‘’L’emploi’’ un magazine lancé par l’Office national de l’emploi (ONE) révèle par contre que 67 % des demandeurs d’emploi sont des hommes majoritairement âgés entre 25 et 34 ans.
L’analyse du marché du travail et de la structure du chômage est révélatrice d’une forte adéquation entre le système éducatif et les besoins de l’économie. Ce constat est particulièrement évident pour l’enseignement primaire et la formation professionnelle car, en effet, 75 % des chômeurs n’ont pratiquement pas suivi de formation professionnelle et 50 % n’ont pas pu achever l’école primaire.
Il faut relever que cet atelier s’inscrit dans la logique de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), dans le cadre de sa stratégie de développement de l’emploi futur. Basée à Harare au Zimbabwe, l’ACBF a été créée en 1991 par la banque africaine de développement (BAD), la banque mondiale et le programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Rappelons que cette Fondation a pour mission de réactualiser les connaissances des acteurs des secteurs publics, privés et de la société civile dans le cadre du développement durable en Afrique. Elle constitue également un créneau de renforcement des méthodes d’analyse des politiques macroéconomiques et de gestion des politiques de développement.