C’est un procès hors norme qui s’est ouvert à Nevers, ce mardi matin devant la cour d’assises. Un couple de Guinéens est accusé d’avoir fait exciser ses 4 filles, une pratique interdite en France et passible d’une condamnation pour mutilation.
Le couple est jugé pendant 3 jours devant la cour d’assises de Nevers pour l’excision de ses 4 filles. Cette coutume pratiquée dans une trentaine de pays d’Afrique est interdite en France, où elle est considérée comme une mutilation.
Les parents avaient déjà été mis en examen en 2005 pour avoir fait exciser leurs deux filles ainées. Ce sont donc des circonstances aggravantes car le couple ne pouvait pas ignorer que l’excision n’était pas autorisée en France. L’avocat de la défense met alors en avant le poids de la culture de leur pays d’origine pour tenter d’expliquer ce geste.
Dans les deux cas, l’excision a été constatée suite à une hospitalisation. En 2005, l’aînée avait été admise pour une appendicite. Le personnel médical s’était alors rendu compte que la jeune fille avait été excisée. Le personnel médical avait tout de suite alerté les autorités qui ont très vite constaté que la fille cadette l’avait été aussi.
A l’époque, les parents avaient juré de ne pas recommencer, mais en 2009, leur 3ème fille est admise à l’hôpital pour des saignements vaginaux. Ce sera le même constat. Le procès s’est donc ouvert ce matin et le verdict est attendu vendredi 31 mai 2012 en fin de journée. Le couple risque jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle.
