LIBREVILLE (AGP) – L’ordre des avocats du Gabon a lancé, mardi à Libreville, une grève de trois jours suite à l’affaire Aiméry Bhongo Mavoungo, un avocat accusé de « manquement déontologique et professionnels » par ses confrères et qui a été rétabli par une décision de la Cour de cassation.
Les avocats reprochent à la Cour de cassation d’avoir violé la loi, en statuant après les délais requis suite à un recours introduit par Me Aiméry Bhongo Mavoungo alors qu’il venait d’être suspendu par l’ordre des avocats.
« Me Aiméry Bhongo Mavoungo usait là de son droit de faire appel. Mais la loi dit que la juridiction d’appel a un délai de trois mois pour statuer sur le dossier qui lui est soumis et dépasser ce délai, elle ne peut plus statuer. Ce qui conduit par voie de conséquence à la décision rendue par le conseil de discipline devenue exécutoire d’office », a précisé le président de l’ordre des avocats gabonais, Me Me Akumbu M’Olouma.
Selon lui, cette décision du barreau est devenue définitive au fait de la loi, elle ne peut plus avoir de recours ordinaire possible même pas en cassation a expliqué le bâtonnier.
L’assemblée générale de cette ordre a donc décidé de trois jours de grève à compté de mercredi et de geler la participation des avocats gabonais aux sessions criminelles ouvertes en mi mai dans le pays. Elle a par ailleurs suspendu pour cinq (5) ans Me Bhongo Mavoungo suite à deux affaires non révélées à la presse.
« Il y a une tendance à s’ingérer dans la gestion du tableau qu’il n’est plus possible de continuer à admettre », a estimé Me Akumbu M’Olouma.
Pour lui, il serait tant que les décisions du barreau en matières disciplinaires ne soient plus revues par la cour de cassation.