Le gardien de nuit de la station service Petro Gabon à Mouila, Christian Moundziegou, âgé de 38 ans, a été retrouvé lundi matin mort, le cou cassé par des inconnus dans la nuit de dimanche à lundi.
Les habitants de Bavanga ont eu, lundi matin, un réveil secoué avec l’annonce par des riverains de la mort de Christian Moundziegou, veilleur de nuit à la station service Pétro Gabon.
Ce sont ses deux collègues qui devaient prendre le travail à 5h du matin, qui ont fait la découverte macabre. A leur arrivée, ils ont constaté qu’à cette heure Moundziegou était pas visible alors qu’il les avait habitués à se signaler dès qu’ils s’engageaient dans l’enceinte de l’établissement.
Leur reflexe était donc de le retrouver afin de signaler leur présence, mais ils vont vite constater que le bureau du gestionnaire est défoncé et le gardien allongé sur le sol le corps inerte.
Les deux collègues font appel à leur chef de service, Ghislain Mayagui, qui se rend sur les lieux pour constater avec ses collaborateurs que les membres supérieurs et inférieurs gardien était solidement ligoté par du scotch. Le procureur de la République, Nestor Bingou s’est rendu sur les lieux, accompagné d’un médecin légiste et des officiers de police judiciaire (OPJ) vont se rendre à leur tour au quartier Bavanga où le crime a été commis.
Le corps sans vie de Moundziegou laisse apparaître que la victime n’a pas subi de sévices corporels mais que la mort lui a été donnée en le détériorant les vertèbres cervicales du coup. De toute évidence, il s’agit d’un meurtre dont il reste à la l’OPJ de retrouver les criminels.
En attendant, on a observé que les assassins, après leur forfait, sont entrés au bureau du gestionnaire par effraction en passant par la fenêtre qui fait face aux pompes. Ils ont réussi à défoncer les grilles de protection pour s’introduire dans le bureau du gestionnaire où ils se sont emparés d’une somme de 2 303 510 FCFA.
A cinq mois d’intervalle dans la commune de Mouila, chef-lieu de la province de la Ngounié, la localité vient une fois encore d’enregistrer un assassinat, le premier étant celui de l’Adjudant-chef Marcel Mayombo, de la 6ème région militaire, en décembre dernier.
Christian commençait son travail à 21h, juste après le départ de ses collègues. Lundi matin, des mots manquaient aux agents pour expliquer cette séparation brutale avec la victime qui n’assurait que son service pour se prendre en charge. ’’Hier nous avons fermé tôt puisqu’il n’y avait pas de carburant ’’, s’est exprimée une collègue effondrée.
Un point d’ombre, c’est le fait de laisser un gardien de nuit sans une arme de dissuasion, bien que la station service se trouve à un jet de pierre du peloton de gendarmerie dans le deuxième arrondissement. Pour le médecin légiste, sur place, ’’la victime serait morte asphyxiée’’, donc muselée, le cou cassé.